Publié le 28 novembre 2013
Hassan Rohani n’a pas réussi à remédier au dossier « déplorable » des droits humains en Iran, a déclaré Amnesty International dans un nouveau communiqué. L’ONG a également indiqué que le taux d’exécutions est alarmant, car elles ont augmenté au cours des 100 premiers jours de Rohani.
Les prisons iraniennes restent pleines de détenus politiques, dont beaucoup sont victimes de violences et privés de soins médicaux d’urgence, dénonce Amnesty.
Il est essentiel que les violations généralisées des droits humains en Iran ne soient pas éclipsées par le programme nucléaire, indique le communiqué.
« L’organisation exhorte les autorités iraniennes à aller au-delà de la rhétorique et à prendre des mesures urgentes et concrètes pour faire face à la déplorable situation des droits humains dans le pays.
« Pendant des années, la situation des droits humains en Iran a été éclipsée, tant au niveau international qu’à l’intérieur du pays, par les discussions sur le programme nucléaire du pays. Maintenant qu’un accord a été conclu, il ne doit plus y avoir de nouveaux retards dans la lutte contre la terrible situation des droits humains en Iran.
« Les prisons iraniennes restent pleines de détenus politiques et d’opinion, dont beaucoup souffrent de manque de soins médicaux adéquats ».
La liberté d’enseignement est également limitée, avec la politique discriminatoire interdisant l’accès des femmes et des minorités religieuses à l’enseignement supérieur, a déclaré Amnesty.
« Les violations des droits humains sont monnaie courante en Iran. La torture et les autres mauvais traitements, en particulier pendant la détention provisoire sont fréquents et sont commis en toute impunité.
« Des dizaines de prisonniers d’opinion, notamment des journalistes, des défenseurs des droits humains, des syndicalistes et des étudiants continuent de subir des procès manifestement inéquitables sur la base d’accusations de sécurité nationale vaguement formulées.
« Des femmes et des membres des minorités ethniques et religieuses continuent à subir une discrimination généralisée dans les domaines de la loi et de la pratique.
« En dépit de son invitation permanente de 2002, l’Iran a ignoré les demandes répétées des experts des droits humains de l’ONU, de visiter le pays et n’a pas autorisé cette démarche dans le pays depuis 2005 ».