CSDHI – Les forces de sécurité iraniennes ont arrêté 22 utilisateurs de Facebook dans le cadre de la répression continue des réseaux sociaux.
Le colonel Chaaban Torknia a dit lors des récentes arrestations : « En coordination avec les autorités judiciaires, nous nous occuperons des individus qui sont en contact avec des réseaux étrangers ».
En juillet, huit utilisateurs de Facebook ont été condamnés à un total de 127 années de prison pour propagande, insultes contre des fonctionnaires de l’Etat et de la sécurité nationale. Deux d’entre eux ont été condamnés à 50 coups de fouet, en plus de longues peines de prison.
A la fin du mois de mai, huit personnes ont été condamnées à un total de 123 années de prison pour avoir insulté le guide suprême des mollahs sur Facebook.
Fin septembre, onze personnes ont été arrêtées en Iran pour avoir publié des «blagues» sur le fondateur du régime, Khomeiny, sur les sites de réseaux sociaux.
Le commandant Esmaïl Mohebipour, des pasdaran du régime iranien a déclaré que des commentaires insultant étaient parus à l’encontre de Khomeiny sur WhatsApp, Viber, Tango et Telegram.
Mohebipour a précisé que les détenus avaient « avoué leurs méfaits », ajoutant : « Ils sont devenus les larbins des services de renseignement ».
Le mois dernier, le procureur général en Iran, Gholam-Hossein Mohseni Ejeï, a lancé un ultimatum d’un mois au ministère des Communications et de la Technologies de l’Information pour interdire les applications WhatsApp, Viber et Tango.
Mohseni Ejeï a noté que les commentaires offensants, sous l’apparence de plaisanteries sur Khomeiny avaient été largement diffusés sur les réseaux Viber, Tango et WhatsApp.
Certaines blagues sur Khomeiny reflètent les critiques les plus courantes contre la politique du régime et les promesses en l’air, comme celle de fournir de l’eau et de l’électricité.
Une blague très modérée dit : « Khomeiny rentre chez lui et voit les factures d’eau, d’électricité et de gaz qui s’amoncellent sur le sol. Il demande alors : mais elles n’étaient pas gratuites ? » La plaisanterie conclut : « L’oubli était l’une des faiblesses de l’imam ».