CSDHI – Ali Ebadi Jamkhane, 64 ans, emprisonné pendant 15 ans sous le chah et dans les années 1980 sous Khomeiny, a été condamné avec son fils, sa fille et son fiancé en avril 2009 à six ans de prison.
Il a été condamné pour « atteinte à la sécurité nationale ». L’accusation la plus importante soulevée contre lui concernait une fête d’anniversaire de son petit-fils où il a salué la mémoire d’amis exécutés en 1988. Il a passé plus de 400 jours en cellule d’isolement dans les services du ministère du Renseignement, le Vevak, à Machad (nord-est de l’Iran), et plus de 2000 jours de réclusion, sans la moindre autorisation de sortie.
Malgré tout, sa peine n’a été réduite que de quatre mois lorsque le pouvoir judiciaire, en collaboration avec le Vevak l’a éloigné le 28 octobre à la prison de Sarkhas. Cet établissement pénitentiaire, comme la prison de Vakil-Abad à Machad, manque de section politique ou de section pour les détenus invalides de droit commun. Considérant l’âge avancé de M. Ebadi et ses nombreuses maladies, son transfert dans cette maison d’arrêt le place dans des conditions intolérables.
Les autorités pénitentiaires n’ont pas permis à sa famille de lui rendre visite.