CSDHI – Des eurodéputés en vadrouille à Téhéran pour prouver le bienfondé de la modération des mollahs, en a eu la brillante démonstration. Ayant prévu une conférence de presse, ils ont vu la police s’interposer et interdire aux correspondants de la presse étrangère de les rencontrer. La nouvelle est fraîche elle date d’hier.
La censure en Iran, elle, date d’il y a plus de 35 ans. Le journalistes ont même été menacés s’ils filmaient ou photographiaient l’incident.
Cette rencontre avec la presse avaient été prévue à 12H00 locale (7H30 GMT) dans l’hôtel où séjournait la délégation de députés européens, menée par l’Allemand Elmar Brok, président de la commission des affaires étrangères du Parlement européen.
Mais la police a empêché M. Brok de s’adresser aux journaliste, d’abord à l’intérieur de l’hôtel puis sur le trottoir.
Lors de la discussion animée entre M. Brok et le policier qui s’est présenté comme un membre de la « sécurité nationale », l’eurodéputé a lancé: « Vous ne pouvez pas m’empêcher de parler aux journalistes ». Le policier lui a rétorqué qu’il n’avait pas le droit de parler aux médias.
Une équipe de la télévision iranienne a toutefois été autorisée à entrer dans l’hôtel pour un entretien avec M. Brok. L’eurodéputé a précisé à l’AFP avoir annulé l’interview avec la télévision iranienne.
M. Brok était à Téhéran pour une visite de deux jours à l’invitation de son homologue iranien Allaeddine Boroudjerdi. On se demande ce qu’il faisait dans ce pays avec 152 exécutions au mois de mai.
En octobre 2012, une visite officielle d’eurodéputés avait été annulée après le refus de l’Iran d’autoriser une rencontre avec les colauréats 2012 du Prix Sakharov, l’avocate Nasrine Sotoudeh et le cinéaste Jafar Panahi.