CSDHI (Reuters) – Le président autrichien Heinz Fischer, premier Chef d’Etat occidental depuis plus d’une décennie à se rendre en Iran, a déclaré qu’il parlerait de la place des droits humains lors de son voyage en Iran, la première semaine de septembre, et notamment l’utilisation par Téhéran de la peine de mort.
L’Autriche, qui n’a pas rompu ses relations avec l’Iran après la révolution islamique de 1979, a accueilli les pourparlers, cette année, ayant conduit à un accord historique entre Téhéran et les six puissances mondiales sur son programme nucléaire controversé.
Fischer, dont le prédécesseur Thomas Klestil était le dernier chef d’Etat occidental à se rendre en Iran, en 2004, a prévu de rencontrer le président Hassan Rouhani et le ministre des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, lors de son voyage du 7 au 9 septembre.
Fischer a également prévu une rencontre avec le guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei, selon son bureau – un événement rare pour un dignitaire non-musulman en visite.
« Nous soulèverons la questions des droits de l’homme. La peine de mort, par exemple, est une mauvaise mesure quel que soit le pays », a déclaré Fischer.
L’Organisation des Nations Unies a déclaré en mars dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme en Iran que Téhéran possédait un nombre « profondément troublant » d’exécutions l’année dernière et n’avait pas tenu sa promesse de protéger les minorités ethniques et religieuses.
Le rapport du bureau du Secrétaire Général, Ban Ki-moon, au Conseil des droits de l’homme a exprimé ses préoccupations au sujet des violations des droits en Iran contre les femmes, les minorités religieuses, les journalistes et les militants civiques. L’Iran est soupçonné avoir exécuté au moins 500 personnes entre janvier et novembre 2014 et probablement beaucoup plus, selon le rapport.
Téhéran rejette la critique de son bilan des droits de l’homme, accusant l’Occident de diverses violations de droits.
En mars, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, s’est plaint au Conseil des droits de l’homme de son attitude « deux poids deux mesures » et de sa « soumission presque incontrôlable » afin de politiser les problèmes.