CSDHI – Les internautes en Iran ne cessent de subir les foudres du régime. Attestation, répression, censure, tous les prétextes sont bons. Onze mois après l’arrestation de Nahid Gorji à Mashhad (au nord-est de l’Iran) et compte tenu de la détérioration de ses conditions psychologiques en raison de sa détention, l’incertitude et l’absence d’informations planent toujours sur l’avancement de son dossier et sur les accusations portées contre elle.
Une source bien informée a dit qu’en prison Gorji a commencé à souffrir d’une « dépression intense » et de « conditions de détention psychologiques inadaptées » et les médecins ont même dit qu’elle devait être « transférée dans un hôpital psychiatrique ».
Gorji a été arrêté le 11 octobre 2013, lorsque des agents de la sécurité ont fait irruption à son domicile et l’ont arrêtée. Elle a été transférée devant le tribunal de la révolution Kuh Sangi de Mashhad, puis vers un lieu inconnu. Deux semaines plus tard, des ordonnances judiciaires ont fixé une caution de 4 milliards de rials (environ 115 000 $) pour sa libération. Evidemment, sa famille a dit que cette caution était trop importante et qu’ils étaient dans l’impossibilité de la régler.
Le 8 décembre 2014, huit membres du Parlement européen ont publié une déclaration commune à l’attention de Federica Mogherini, chargée de la politique étrangère au sein de l’Union Européenne, pour lui exprimer leur préoccupation concernant la détention de Gorji. Les députés européens ont demandé à Mme Mogherini de faire part de leurs inquiétudes au gouvernement iranien à propos de cette militante civile et de demander sa libération.
Il est intéressant de noter que les proches de Nahid Gorji déclarent que ses seules activités étaient limitées aux médias sociaux tels que Facebook, Viber et WhatsApp, et que c’est la raison de son arrestation.