CSDHI, janvier 2016 – Les SDF toxicomanes ou drogués de rue sont en augmentation exponentielle en Iran depuis une dizaine d’années. Voici le triste et déplorable constat fait par un expert du régime iranien, Saïd Safatian.
Entre 2006 à 2015, les SDF drogués sont passés de 1500 à presque 150.000. Pour la seule ville de Téhéran, il est question de 15.000 SDF drogués, soit 8 à10 fois plus en dix ans.
Après la guerre de huit ans contre l’Irak, les mollahs n’ont pas eu pitié des centaines de milliers d’enfants qu’ils ont expédiés sur les champs de mines. Aujourd’hui, la misère, la paupérisation vident les écoles iraniennes. Ajoutons à cette injustice, les multiples taxes et prélèvements imposés par le régime pour l’inscription des enfants. Pas besoin d’être intelligent pour comprendre que l’école est devenue un luxe inabordable pour les familles pauvres.
Le vice-ministre de l’éducation, Ali Zarafchan, avait déclaré au mois d’octobre 2015 qu’environ 800.000 enfants sont privés de scolarisation du primaire à la fin du secondaire.
Le directeur de l’Education nationale à Téhéran a pour sa part indiqué que 25.000 enfants dans la capitale était en âge de scolarisation mais qu’ils travaillaient au lieu d’aller en classe. Il a également précisé que les adolescents se droguaient dès l’âge de 14 ans.
De son côté, le gouverneur de la province du Khouzistan dans le sud-ouest de l’Iran a affirmé que « 90.000 enfants privés de scolarisation ont été identifiés dans cette province ». Selon lui, le Khouzistan fait partie des cinq provinces qui comptent le plus d’enfants déscolarisés.
Le 28 décembre 2015, le directeur de l’Education nationale de l’Azerbaïdjan occidental a expliqué que dans un seul des petits villages de cette province, on comptait 321 enfants qui n’avaient pas fréquenté l’école cette année, soit six fois plus que l’an dernier.
Son collègue à Dezfoul, dans le sud-ouest de l’Iran, a expliqué que sur 500 enfants privés d’école ces trois dernières années, 60% sont des filles.
Le directeur de l’Education nationale de la province de Boyer-Ahmad et Kohguilouyeh dans le sud-ouest du pays, a fait remarquer que « la plupart des élèves qui quittent l’école sont des filles, notamment en raison de problèmes économiques ».
La fin de la scolarisation des enfants, en particulier des filles, dans l’Iran des mollahs intégristes vient aggraver le taux d’analphabétisation du pays qui compte déjà 9 millions de personnes ne sachant ni lire ni écrire.
Dans son message pour la rentrée scolaire en octobre, la dirigeante de l’opposition iranienne Maryam Radjavi dénonçait le fait que chaque année un quart des élèves étaient contraints de quitter l’éccole pour aller grossir les rangs des enfants qui travaillent dont l’ensemble est estimé aujourd’hui entre 2 à 5 millions, selon les déclarations diverses des autorités.
Mme Radjavi a rappelé que depuis son arrivée à la présidence des mollahs, Rohani a fait fermer de nombreuses écoles de villages en guise d’économies budgétaires. Le budget de l’Education nationale cette année, a-t-elle fait remarquer, est de près de 26.000 milliards de tomans. Mais le budget de la Défense, de la Sécurité et de l’exportation du terrorisme cette année dépasse les 70.000 milliards de tomans.
L’Iran de demain, a estimé Mme Radjavi, aura besoin d’une éducation nationale moderne qui sera obligatoire pour l’ensemble des enfants iraniens. Une éducation libre de toute influence politique mais qui invitera l’ensemble des citoyens à participer à la vie politique du pays.
Et rien ne s’arrête jamais en Iran….
« En raison d’une misère extrême et pour sauver nos enfants de la faim, nous les pères et les mères avons décidé de vendre chacun un rein ». C’est une affiche saisissante qi dépeint la situation sociale en crise en Iran.
La vente des reins est devenue monnaie courante dans l’Iran des mollahs quand il ne reste plus rien. La crise économique, le chômage, les salaires impayés pendant des mois, voire des années, est un nouveau phénomène apparu depuis la présidence de Rohani : la faim.
Pour survivre, beaucoup de salariés, non payés, se couvrent de dettes et pour les rembourser se voient obliger de recourir à cet acte extrême. Mais les ventes d’organes étant devenues légions, les prix baissent, et cela couvre à peine la dette, pas la survie.
On voit aussi dans ce registre la vente d’enfants à la naissance pour 120 dollars, au sud de Téhéran, dans les quartiers pauvres de la capitale, surtout du fait de jeunes mères, droguées, SDF abandonnées de tous dans un système misogyne où elles n’ont aucun droit.
Dans l’Iran des mollahs et surtout de Rohani, les tragédies deviennent tragiquement banales. C’est sans doute un sujet qui a échappé à la délégation parlementaire française emmenée par Gérard Larcher en Iran pour parler « affaires » et « marché iranien de millions de consommateurs »…