CSDHI – Dix-sept ouvriers lienciés de la mine d’or Agh-dareh dans le nord-ouest de l’Iran ont été condamnés au fouet. Ils ont reçu entre 30 et 100 coups de chacun. Ils ont aussi été condamnés à une amende en liquide, qu’ils sont incapables de verser, n’ayant même pas été payés.
En janvier 2015, le patron de cette mine d’or a licencié sans ménagement 350 mineurs. Ces derniers avaient organisé un rassemblement de protestation. Trois de ces ouvriers poussés à bout par le poids de la misère, s’étaient suicidés devant la mine. C’est en raison de cette protestation légitime qu’ils ont été condamnés. L’accusation porte sur « faire obstacle au travail, tapage, outrage au gardien, mise en pièce de ses vêtements et détention provisoire de ce gardien et destruction du tableau portant le nom de la société ».
Ce n’est pas une peine isolée. D’autres ouvriers ont déjà été condamnés au fouet. Il s’agit toujours d’ouvriers protestataires qui demandaient à être réintégrés après licenciement abusif ou qui réclamaient leurs salaires impayés.
Les patrons en Iran embauchent en faisant signer une page blanche en guise de contrat. Ils notent ensuite ce qu’ils veulent dessus quand ils licencient. Dans 90% des cas ils ne payent pas leurs salariés, ce qui plonge des famille dans une situation inextricable. Bien des salariés non payés depuis des mois vendent un rein ou un oeil afin de rembourser l’argent emprunté à droite ou à gauche pour survivre. D’autres, désespérés, se suicident.
La feuille blanche en guise de contrat d’embauche est d’un usage très répandu en Iran et absolument pas hors la loi. En fait, tout ce qui ailleurs est hors-la-loi, a valeur de loi en Iran.
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Save the date: Le 9 juillet se tiendra à Paris un immense rassemblement d’Iraniens de la diaspora et de partisans de la résistance iranienne pour un Iran libre et un changement de régime de ce pays. #FreeIran