CSDHI – Un article publié sur le site internet de l’Express rapporte que près de 150 adolescents ont été arrêtés en Iran pour avoir pris part à une fête mixte. C’est la dernière action dans la politique de suppression des jeunes de la part du régime iranien. Oliphant, l’auteur de l’article, a déclaré que les jeunes iraniens « ont été arrêtés après un raid de la police dans un jardin à Islamshahr, près de la capitale de Téhéran, après avoir assisté à une fête d’anniversaire ».
Un commandant de la police, le colonel Mohsen Khancherli, a déclaré que ses officiers de police seront dans les jardins tout au long des vacances d’été. Il a confirmé que des dizaines de garçons et de filles ont été arrêtés dans un jardin à proximité d’Islamshahr dans l’ouest de la province de Téhéran à la suite de rapports d’une fête mixte. Il a dit : « Quelques 150 garçons et les filles se sont rassemblés lors d’une fête mixte prétextant un anniversaire dans ce jardin qui est situé à côté d’un studio où de la musique illégale a été produite et enregistrée. À l’arrivée de la police, toutes les personnes présentes ont été arrêtées et envoyées devant la justice ».
Le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) a condamné les arrestations. Shahin Gobadi du Comité des affaires étrangères du CNRI a déclaré : « Le régime des mollahs n’a jamais été aussi isolé dans son pays et détesté par le peuple iranien, en particulier par la jeunesse et les femmes. En tant que tel, il a recours à des mesures de plus en plus répressives pour faire face à cette tendance croissante. Cela prouve encore une fois que la notion de modération sous Hassan Rouhani est un mythe total. Mais il indique également l’état vulnérable et fragile d’un régime qui ne peut même pas tolérer les fêtes privées des personnes, en particulier des jeunes. Il est de plus en plus évident que les mollahs sont totalement paranoïaques vis à vis de tout rassemblement social dans la crainte d’un soulèvement populaire ».
Le régime iranien utilise la « police de la moralité » pour réprimer le peuple. En avril, le chef de la police de Téhéran a annoncé le recrutement de 7000 policiers en civil qui s’attaquent « au bruit, au harcèlement des femmes et port incorrect du voile islamique des femmes à l’intérieur de leurs voitures ».
En mai de cette année, 35 jeunes hommes et femmes en Iran ont été flagellés pour avoir organisé une fête de remise de diplômes à Qazvin, au nord de Téhéran. L’Organisation des Nations Unies a qualifié ces flagellations de « scandaleuses » et a condamné le traitement par le régime des étudiants impliqués, qui ont été arrêtés, interrogés, condamnés par le Bureau du Procureur et ont été flagellés en l’espace de 24 heures.
L’ONU a souligné que la flagellation est interdite en vertu du droit international des droits humains et plus particulièrement en fonction de la Convention contre la torture. Le Comité des Nations unies contre la torture, le Comité des droits de l’homme et les rapporteurs spéciaux de l’ONU ont « exprimé à plusieurs reprises de sérieuses préoccupations au sujet de l’utilisation de la flagellation des États, soulignant en particulier son utilisation contre les femmes, et ont appelé à son abolition ». Ils ont ajouté : « Aux autorités qui ont infligé ce châtiment cruel, inhumain et dégradant – dont fait partie la torture – c’est tout à fait disproportionné et odieux ».
Source : Stop au Fondamentalisme