CSDHI – Selon les rapports, l’anniversaire de Mohammad Mokhtari et Mohammadjafar Poyandeh, les victimes de meurtres en série, a été accompagné de violences de la part des forces de sécurité et au moins deux personnes ont été placées en détention. Le 2 novembre 2016, un certain nombre d’agents de sécurité se sont immiscés dans l’anniversaire de Mohammad Mokhtari et Mohammadjafar Poyandeh qui était organisé dans le sanctuaire de Taher à Karaj et ont interdit aux personnes d’entrer.
Le 3 novembre 2016, Mazdak Zarafshan, alors qu’il tentait de stopper l’attaque des hommes de sécurité sur Mme Fatima Sarhaddizade, 75 ans, a été battu et arrêté avec au moins cinq autres personnes : Bektash Abtin, Mohammad Mehdi Pour, Nasser Zarafshan et Reza Akvanyan.
Nasser Zarafshan et Reza Akvanyan ont été libérés quelques heures plus tard et Mohammad Mehdi Pour a été relâché le 4 novembre.
En outre, Bektash Abtin a annoncé à sa famille, par téléphone, que la caution avait été publiée pour sa libération, le 3 novembre.
L’un des participants à l’anniversaire du 3 novembre a expliqué : « Mazdak Zarafshan a été sévèrement battu par les gardes de sécurité qui l’ont plaqué au sol et 7 à 8 gardiens l’on frappé avec brutalité au cours de son arrestation. Son visage et sa tête saignaient ».
Un autre participant à ce sujet a déclaré : « Un grand nombre d’agents en civil avec des vêtements différents se trouvaient parmi la foule qui attendait derrière les portes du sanctuaire Taher à Karaj, la différence était que la plupart d’entre eux étaient armés. Ils avaient un album photo pour identifier les personnes et ont, soudainement, pris d’assaut le public et attrapé l’un d’entre eux. De plus, si quelqu’un avait un téléphone portable dans sa main, ils confisquaient leur téléphone ».
Il a dit : « En plus des forces de l’ordre en uniforme, des policiers avec le grade de lieutenant et de colonel étaient aussi présents. Un lieutenant de police a hurlé sur des femmes et leur a dit : « vous n’avez pas le droit d’injurier le régime ! »
Une femme dans la foule a dit : « nous n’avons pas insulté le régime et en fait, vous ne nous avez toujours pas permis d’entrer ! », mais il a dit « une d’entre vous chantait des slogans « Mort à Khamenei » avant que vous n’arriviez. Je raconte ceci pour dire à quel point leurs excuses étaient ridicules ».
Il nous a rappelé que même le Dr Nasser Zarafshan a été battu et mis à la porte.
Notons que la cérémonie se tenait devant les tombes de Mohammad Mokhtari et de Mohammadjafar Poyandeh dans le sanctuaire de Karaj, à l’invitation de l’Association des écrivains iraniens, à l’occasion de l’anniversaire de leur meurtre. Mohammad Mokhtari et Mohammadjafar Poyandeh, deux éminents intellectuels et membre de l’Association des écrivains iraniens, ont été tués par le ministère des renseignements dans les années 90.