Un représentant des Pays-Bas a pu rendre visite à un activiste des droits de l'homme néerlando-iranien emprisonné dans le sud du pays et accusé par la justice iranienne d'atteinte à la sécurité nationale, pour laquelle il risque la peine de mort, a-t-on appris mardi.
"Abdullah al-Mansouri a reçu lundi la visite d'un représentant officiel néerlandais, pendant trois quarts d'heure, à Ahvaz", dans le sud de l'Iran, a indiqué mardi le ministre des Affaires étrangères Maxime Verhagen lors d'un débat au Parlement.
Les Pays-Bas avaient été mis en émoi fin octobre après que le fils de M. al-Mansouri, Adnan, eut annoncé qu'il avait été exécuté sans procès.
Le militant, qui a reçu une décoration de la reine Beatrix pour son action en faveur de la minorité arabophone en Iran, a acquis la citoyenneté néerlandaise après avoir fui aux Pays-Bas à la fin des années 80.
Il avait été interpellé en mai alors qu'il était en visite en Syrie, un allié de l'Iran. La justice iranienne l'accuse d'atteintes à la sécurité nationale et d'être un "mohareb", un terme juridique coranique signifiant que l'accusé est un "ennemi de Dieu", ce qui lui fait encourir la peine de mort.
Les Pays-Bas trouvent "positif" qu'ils aient pu rendre visite à M. al-Mansouri et "partent du principe qu'il aura droit à un procès équitable" auquel pourra assister un officiel néerlandais, a encore dit M. Verhagen mardi.
La visite au prisonnier précède la venue en Iran cette semaine du plus haut conseiller politique du ministre, a précisé à l'AFP le porte-parole de M. Verhagen. Les relations bilatérales, la situation des droits de l'homme et les inquiétudes autour du programme nucléaire iranien seront au menu de cette visite.
(avec AFP)