BRUXELLES, 27 juillet 2009 (AFP) – Plusieurs responsables européens se sont dits préoccupés lundi par la situation des droits de l'Homme en Iran, réitérant leur demande d'une libération rapide de Clotilde Reiss, la Française détenue dans le pays depuis le 1er juillet.
"Nous sommes très préoccupés par la situation en Iran en ce qui concerne les droits de l'Homme et le traitement des personnes détenues", a déclaré le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana, en arrivant à une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, à Bruxelles.
Le représentant allemand à la réunion, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Günter Gloser, a jugé "inacceptable l'attitude du gouvernement iranien". "Des gens qui expriment librement leur opinion sont arrêtés", a-t-il critiqué, et "la liberté des médias est fortement restreinte".
"Nous appelons les Iraniens à respecter leurs obligations en matière de protection des droits de l'Homme", a ajouté le secrétaire d'Etat, en précisant que les ministres allaient dans la journée discuter d'éventuelles mesures à prendre "si la situation ne s'améliore pas".
Concernant la jeune universitaire française toujours détenue en Iran, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a dit "qu'il fallait qu'elle soit libérée dans les jours qui viennent".
Il a précisé qu'un représentant français avait pu lui parler au téléphone, mais regretté que, contrairement aux promesses faites, personne n'ait pu lui rendre visite.
Le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt, dont le pays préside l'UE, a assuré de son côté que la pression sur les autorités iraniennes serait maintenue.
"Nous y travaillons. Nous avons fait valoir notre point de vue aux autorités iraniennes" et "nous allons discuter de mesures supplémentaires qui pourraient être prises dans cette perspective", a-t-il dit.