CSDHI- Deux responsables estudiantins iraniens proches de l'opposition, Majid Tavakoli et Abdollah Momeni, emprisonnés dans leur pays, ont été récompensés du prix tchèque pour les droits de l'Homme, "Homo Homini 2009", a annoncé mercredi le jury à Prague.
Ce prix est décerné depuis 1995 par l'ONG tchèque "L'homme en détresse" ("People in Need"), qui se propose d'apporter une assistance aux régions en crise et d'oeuvrer contre la violation des droits de l'Homme.
"Le prix est attribué à Majid Tavakoli et Abdollah Momeni et avec eux symboliquement aux deux générations du mouvement estudiantin réformateur iranien", a déclaré le jury.
Destiné aux personnalités ayant contribué d'une façon marquante à la défense des droits de l'Homme, le prix a été décerné en ouverture du 12e festival international du film documentaire sur les droits de l'Homme, "One World" ("Un Seul Monde").
Majid Tavakoli avait été condamné à huit ans et demi de prison, après avoir été arrêté en décembre lors des manifestations antigouvernementales organisées sur différents campus universitaires à Téhéran, à l'occasion de la "journée de l'étudiant" commémorant la répression de la police du shah contre l'opposition étudiante en 1953.
Abdollah Momeni avait participé à la campagne du candidat réformateur Mehdi Karoubi lors de la présidentielle du 12 juin, remportée officiellement par le président Mahmoud Ahmadinejad mais dont les résultats ont été contestés par l'opposition.
Selon son avocat, M. Momeni a été condamné à six ans de prison mais a fait appel de cette décision. Selon le site de l'opposition Rahesabz.net, il a bénéficié d'une permission de sortie de cinq jours après avoir versé une caution de huit milliards de rials (800.000 dollars).
Plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées en Iran pour leur participation au mouvement de contestation contre la réélection de M. Ahmadinejad.
La plupart ont été libérées mais plusieurs centaines, notamment des dizaines de responsables réformateurs, de journalistes et de militants des droits de l'Homme, sont toujours en prison.
(AFP)