Par la Baronne Cox
The Church of England Newspaper, 4 avril – Quand le régime iranien a été sanctionné pour la troisième fois pour son programme d'armes nucléaires, le groupe d'opposition iranien qui a été le premier à révéler le programme de Téhéran pourrait offrir une solution à la crise à laquelle nous sommes confrontés.
Depuis 2002 quand l'attention du monde a été attirée sur le programme nucléaire de l'Iran, rares sont les jours où l'Iran ne fait pas les gros titres. Des déclarations du président Ahmadinejad, à ses activités terroristes et son programme nucléaire, l'Iran fait l'actualité de la planète.
Mais durant la période où l'Iran est condamné pour ce genre d'activités, nous ne devons pas oublier ceux qui ont souffert le plus aux mains de ce régime brutal. Le peuple iranien et plus particulièrement les femmes, ont été brutalement réprimés pendant plus de 29 ans sous le régime des mollahs.
Des exécutions publiques à la lapidation, l'Iran a longtemps été un des pires violateurs des droits humains du monde moderne. Cependant, une histoire m'a plus frappée que d'autres au début du mois. Un Iranien a lapidé sa fille de 14 ans parce qu'il la soupçonnait d'avoir eu des relations. Une jeune fille a été brutalement tuée par la croyance d'un homme dans l'intégrisme islamique, une croyance que ce régime iranien lui a instillée. L'idéologie de l'intégrisme islamique a conduit trop de jeunes femmes à être battues et ensanglantées dans les rues de l'Iran par les forces de [la milice du] Bassidj d'une triste notoriété pour n'avoir pas respecté le code vestimentaire rigide du régime.
Ces actes sauvages sont seulement quelques-uns des crimes vraiment terrifiants perpétrés en Iran. Cependant, il y a un espoir pour le peuple iranien, un espoir qui se montre dans les milliers de manifestations qui ont eu lieu à travers l'Iran ces derniers mois. Paradoxalement, la population féminine qui a été la plus réprimée est maintenant devenue la plus forte dans sa résistance, alors que les femmes conduisent les hommes dans les manifestations et les grèves qui ont pour la plupart paralysé l'Iran.
Le mouvement de la Résistance iranienne, à l'intérieur comme à l'étranger, compte maintenant des femmes en son coeur. Le plus grand groupe de l'opposition iranienne, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), mieux connu pour avoir révélé le programme nucléaire de l'Iran, est dirigé par Mme Maryam Radjavi. La direction féminine d'un groupe en exil aussi significatif a été édifiée par la population féminine à l'intérieur de l'Iran qui voit dans une telle direction un grand signe d'espoir pour leur avenir.
Malheureusement, le mouvement des femmes iraniennes a été profondément entravé par une vague d'arrestations récentes des principales activistes en Iran. Plusieurs sont actuellement emprisonnées et elles seront sans aucun doute soumises à de nombreuses formes de torture utilisées par ce régime iranien.
Il existe clairement une liaison intrinsèque entre l'intégrisme islamique et le régime iranien. Ainsi donc, toute solution d'un problème ne peut pas arriver sans apporter une solution à l'autre problème. C'est pour cette raison que nous devons compter sur le peuple iranien pour une réponse. Le peuple iranien exige clairement un changement démocratique dans son pays et nous devons le soutenir dans cette lutte.
C'est ce qui est devenu aujourd'hui la "Troisième Voie" de Maryam Radjavi. Sa direction du plus grand groupe d'opposition de l'Iran offre une grande opportunité. Cependant son travail et celui de son Parlement en exil ont été entravés par une étiquette terroriste collée au plus grand groupe membre du CNRI, les Moudjahidine du peuple d'Iran (l'OMPI).
Cette étiquette de terroriste a maintenant été terrassée par la Commission d'Appel des Organisations Proscrites du Royaume-Uni (POAC) et la Cour européenne de Justice (CEJ). Avec deux tribunaux se prononçant en faveur du groupe, il est évidemment temps pour cette étiquette de terroriste d'être retirée.
Il existe clairement une option pour le changement démocratique en Iran. Les femmes de l'Iran offrent un espoir qui ne doit pas être perdu alors que nous cherchons une solution à ces crises internationales. L'ironie pourrait bien être que la population féminine, que ce régime considère avec un tel mépris, soit la chute de ses dirigeants.
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La Baronne Caroline Cox a été vice-prédidente de la Chambre des Lords du Royaume-Uni de 1986 à 2005