CSDHI – Le procureur général de la République iranienne a plaidé dimanche pour des contrôles renforcés sur les femmes qui ne respecteraient pas les codes d'habillement de la loi islamique, rapporte l'agence de presse Mehr.
Le procureur général de la République iranienne Gholamhossein Mohseni-Ejei, plaide pour des contrôles renforcés sur les femmes qui ne respecteraient pas les codes d'habillement de la loi islamique, selon l'agence de presse Mehr. Conformément à la loi coranique, la Charia, imposée après la Révolution islamique de 1979, les femmes sont obligées de se couvrir les cheveux et de porter de longs et amples vêtements.
Les contrevenantes sont passibles de coups de fouets, d'amendes ou de peines d'emprisonnement.
"Malheureusement, la loi, qui considère la violation du code d'habillement comme un délit, n'a pas été appliquée dans le pays ces quinze dernières années", a déclaré le procureur général Gholamhossein Mohseni-Ejei.
"Selon la loi, les contrevenantes à la chasteté publique, peuvent être condamnées à des peines allant jusqu'à deux mois de prison ou 74 coups de fouet", a-t-il ajouté.
"Il revient au juge de décider de condamner des contrevenantes à une simple amende", a indiqué Mohseni-Ejei.
Les codes stricts concernant les tenues féminines sont entrés en vigueur après la Révolution mais ces dernières années les mesures de répression ne se limitaient qu'à quelques semaines ou mois par an, notamment pendant l'été, lorsque les femmes arborent des vêtements plus légers.
L'application des codes régissant l'habillement féminin s'est renforcée depuis l'arrivée au pouvoir de Mahmoud Ahmadinejad en 2005 favorable à un retour aux valeurs de la Révolution.
Ses partisans, qui disent lutter contre l'image de la femme sex-symbol véhiculée en Occident, plaident pour un renforcement des contrôles sur les "comportements immoraux".
avec Reuters