CSDHI – Les autorités de la prison centrale de Karaj ont procédé à l’exécution d’un jeune prisonnier pour un meurtre qu’il aurait commis alors qu’il était mineur : il avait alors l’âge de 16 ans.
Les autorités ont exécuté Saeed Mohammadi, âgé de 21 ans, le vendredi 25 octobre.
Comme dans les cas précédents, l’exécution n’a pas été publiée dans la presse et les médias officiels.
L’Iran est l’un des quatre pays connus pour avoir exécuté des mineurs délinquants depuis 2013.
En Iran, la peine de mort peut s’appliquer aux enfants dès qu’ils sont réputés avoir atteint leur maturité – pour les garçons, à 15 ans et pour les filles, à 9 ans.
L’enquêteur spécial des droits humains en Iran, Javaid Rehman, a déclaré le 23 octobre à la commission des droits humains de l’Assemblée générale des Nations unies que l’Iran avait exécuté sept enfants délinquants l’année dernière et deux depuis le début de l’année alors que la loi sur les droits humains interdit d’appliquer la peine de mort à toutes les personnes ayant moins de 18 ans.
Javaid Rehman a également déclaré posséder « des informations crédibles » : au moins 90 mineurs délinquants se trouvent actuellement dans le quartier des condamnés à mort en Iran.
Rehman s’est déclaré profondément préoccupé par le recours généralisé à la peine de mort dans la République islamique, affirmant que son taux d’exécution « reste l’un des plus élevés au monde », même après une chute de 507 en 2017 à 253 en 2018. « Jusqu’ici, en 2019, des estimations prudentes indiquent qu’au moins 173 exécutions ont été effectuées. »
Zeinab Sekaanvand figurait parmi les personnes exécutées en 2018.
Reconnue coupable du meurtre de son mari à l’âge de 17 ans, sa détention et son procès ont été entachés de prétentions selon lesquelles elle aurait été victime de violences domestiques et aurait été forcée de faire de faux aveux alors que l’accès à un avocat lui aurait été refusé. Elle a été exécutée le 1er octobre 2018.
Source : Iran HRM