CSDHI – Ali Haji Nejad est né en mars 1961 dans l’un des villages de Khoy.
Septième fils d’une famille de fermiers
Il s’agit d’une ville de la province d’Azerbaïdjan occidental, dans le nord-ouest de l’Iran. Il était le septième enfant d’une famille de fermiers. Ali a commencé à travailler dans une ferme dès son enfance. Il connaissait déjà les difficultés de la vie. Ali est allé à Téhéran en 1973.
Son frère aîné, Ahad Haji Nejad, était étudiant à l’université. C’est à cette époque qu’il a fait connaissance avec groupes politiques.
En tant que frère aîné, Ahad a eu une grande influence sur Ali.
Ali a reçu son diplôme en 1978 à l’âge de 17 ans. Puis il a poursuivi ses études de mathématiques à l’université.
Il a commencé ses activités politiques à l’université en participant à des manifestations. Ensuite, après la révolution de 1979 en Iran, il a poursuivi ses activités en lien avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran.
« Les forces du régime des mollahs ont arrêté Ali en novembre 1981 sur la place Enghelab à Téhéran. Nous n’avons pas eu connaissance de son existence pendant un an, jusqu’à ce que nous le retrouvions à la prison de Ghezel Hesar un an après son arrestation. Il a connu des moments difficiles en détention. Puis la justice des mollahs l’a condamné à 10 ans de prison », a déclaré sa sœur.
Les agents du régime ont interrogé Ali Haji Nejad puis l’ont gravement torturé en prison. Ils cherchaient des informations sur ses deux autres frères.
Ils l’ont transféré de la prison d’Evine aux quartiers 1, 7 et 8 de la prison de Ghezel Hesar. Puis, en février 1985 à la prison de Gohardasht.
En novembre 1986, la mère d’Ali a rendu visite à son fils à la prison de Gohardasht. Elle a été choquée lorsqu’elle a vu son visage meurtri.
Son corps était recouvert de signes de torture
Les signes de torture étaient évidents sur son corps. Il était maigre et faible. Une de ses jambes était gravement blessée et il ne pouvait pas la bouger. Il fixait sa mère et ne parvenait pas à lui parler correctement. Ses yeux étaient éteints.
Au cours de la rencontre, il a dit à sa mère qu’il se trouvait depuis neuf mois dans un centre de détention des pasdarans près de Gohardasht.
Cet endroit était une planque où les détenus étaient très sévèrement torturés
Ali était tellement torturé pendant sa détention qu’il a tenté de se suicider à plusieurs reprises. Mais les interrogateurs le maintenaient en vie pour obtenir des informations.
Ali Haji Nejad était privé de visites familiales depuis mars 1988 (le nouvel an persan, Nowrouz).
Sa famille n’a appris son exécution que le 3 décembre 1988, lorsque des agents du régime ont remis certains de ses vêtements à sa mère. Ils ont alors annoncé à la famille qu’Ali avait été exécuté.
Après un certain temps d’enquête, la famille a découvert que la date exacte de son exécution était le 2 octobre 1988.
Massacre de prisonniers politiques en Iran en 1988
Un crime contre l’humanité
Les faits
En 1988, le régime iranien a massacré 30 000 prisonniers politiques.
Les exécutions ont eu lieu sur la base d’une fatwa du Guide suprême Khomeini.
Des commissions de trois membres, connues sous le nom de « commissions de la mort », étaient créées en Iran. Elles prononçaient les exécutions de prisonniers politiques qui refusaient d’abandonner leurs convictions.
Les mollahs ont enterré les victimes dans des fosses communes secrètes.
Les auteurs de ces actes continuent de bénéficier de l’impunité.
Depuis 2016, les noms de près de 100 membres de « commissions de la mort » sont connus. Nombre d’entre eux occupent encore des postes à responsabilité au sein du système judiciaire ou du gouvernement iranien.
Les Nations unies et la communauté internationale doivent reconnaître le massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité.
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre des mesures immédiates pour organiser le procès international des dirigeants du régime, en particulier Khamenei, Raïssi et le chef du pouvoir judiciaire Ejeii, pour génocide et crimes contre l’humanité.
Source : Iran HRM