CSDHI – Le 30 juin 2022, quatrième anniversaire de l’attentat à la bombe déjoué contre le grand rassemblement de la coalition d’opposition iranienne Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) à Paris, le gouvernement belge a tenté de faire adopter à la hâte par le Parlement un traité visant à obtenir la libération du terroriste diplomate iranien Assadollah Assadi, condamné et emprisonné.
Le 30 juin 2018, les forces de l’ordre européennes ont déjoué le projet d’attentat à la bombe lors d’une opération conjointe et ont arrêté Assadi et ses trois complices. Après des mois d’interrogatoire et d’enquête, un tribunal de la ville d’Anvers, en Belgique, a finalement condamné le terroriste diplomate et ses complices à 20 et 18 ans de prison en 2021 et 2022, respectivement.
Un accord honteux entre Téhéran et Bruxelles pour libérer le terroriste diplomate
Au cours des quatre dernières années, le régime iranien a tenté d’obtenir la libération du terroriste diplomate condamné en menaçant, en prenant en otage et en condamnant à mort l’innocent professeur de la VUB, Ahmadreza Djalali. Finalement, l’ambassadeur de Téhéran en Belgique, Gholamhossein Dehghani, a signé un accord avec les autorités judiciaires belges pour libérer Assadi.
En contrepartie, les mollahs étaient tenus de libérer les ressortissants belges ou les doubles nationaux pris en otage en Iran sur la base d’accusations bidon. Cet accord est resté secret jusqu’au 30 juin, date à laquelle le gouvernement l’a fait adopter d’urgence par le Parlement.
Selon l’accord, le terroriste diplomate, Assadi, doit purger le reste de sa peine en Iran, le pays même qui lui a ordonné d’exécuter le complot terroriste. Assadi n’est pas le premier individu dans ce cas. Les mollahs avaient déjà échangé plusieurs terroristes, dont Anis Al-Naqqash, qui a vainement tenté d’assassiner Shahpur Bakhtiar à Paris, Kazem Darabi, l’assassin de la tuerie de Mykonos à Berlin, Hamid Abutalebi, l’assassin du représentant du CNRI en Italie, le Dr. Mohammad Hossein Naqdi à Rome, et Ali Vakili Rad et Zainal Sarhada, les assassins à Genève du représentant du CNRI au siège européen de l’ONU, le professeur Kazem Rajavi.
Tous ces meurtriers ont été renvoyés en Iran. Cependant, ils ont reçu un accueil de héros plutôt que d’être poursuivis ou emprisonnés pour leurs crimes, ce qu’Assadi s’attend à recevoir dans un avenir proche.
En outre, aucun de ces échanges n’a atténué les menaces terroristes de Téhéran ni mis fin aux opérations de prise d’otages des mollahs. Au contraire, ces concessions ont conduit le régime à intensifier son terrorisme et ses prises d’otages.
« C’est une insulte totale à la conscience et à la compréhension des gens à travers le monde, et en particulier du peuple iranien, de voir un cerveau terroriste du régime des mollahs passer le reste de ses 16 années de prison restantes parmi les mêmes individus qui lui ont ordonné de commettre l’attentat terroriste de 2018 », a déclaré le CNRI le 5 juillet.
L’opposition iranienne dévoile de nouveaux détails sur l’accord scandaleux
Lors d’une conférence de presse organisée par la Commission des affaires étrangères du CNRI le même jour, des membres de l’opposition et des experts juridiques ont dénoncé l’accord. « Il ne faut pas se faire d’illusions. Revêtu de l’intention bienveillante de la justice et de l’humanité, ce traité n’a qu’un seul objectif. Il s’agit de faciliter la libération du maître du terrorisme notoire, Assadollah Assadi », a déclaré Farzin Hashemi, membre du CNRI.
« Des dizaines de milliers de personnes et des centaines de dignitaires américains et européens ont assisté à la réunion de soutien au Conseil national de la Résistance iranienne le 30 juin 2018. Si le projet d’attentat à la bombe contre ce rassemblement avait réussi, cela aurait été le plus grand incident terroriste en Europe. »
L’avocat du CNRI, Georges Henri Beauthier, a également ajouté que le terroriste diplomate Assadi et ses complices étaient condamnés et appartenaient à une organisation terroriste. « Le monde sait qu’il y aurait eu des dizaines de milliers de morts suite à l’explosion qu’ils ont planifiée. Ils voulaient tuer beaucoup de gens. Et maintenant, dans quelques semaines, ils seront libérés. »
« Une lettre du 2 février 2021 assurait qu’il n’y aurait aucune discussion avec le gouvernement iranien au sujet des terroristes. Et maintenant, un an plus tard, ils se préparent à les libérer. Que dira le procureur fédéral, qui a passé quatre ans à rassembler des preuves pour démontrer qu’il s’agissait bien de terroristes ? »
Les Iraniens épris de liberté s’élèvent contre l’accord
Simultanément, des centaines d’Iraniens épris de liberté ont organisé des rassemblements en Belgique, aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, au Danemark et en Suède, pour protester contre l’accord scandaleux conclu par les autorités belges avec les mollahs au pouvoir en Iran.
« Ne libérez pas les terroristes », ont scandé les Iraniens devant le bureau du Premier ministre belge à Bruxelles, exprimant leur colère face au traité conclu par le gouvernement avec le principal État commanditaire du terrorisme dans le monde. « De tels traités font de l’Europe un paradis pour les terroristes », ont déclaré les dissidents iraniens.
Source : INU