CSDHI – Mohammad Mehdi Mohammadi Fard, un jeune homme de 18 ans originaire de Nowshahr, a été arrêté et condamné à mort à deux reprises par le pouvoir judiciaire iranien lors des manifestations nationales du 30 septembre 2022. Mohammad Mehdi Mohammadifard (Mehdi Mohammadi Fard) est un tatoueur né le 5 janvier 2004. Cette année, cependant, il a passé son 19e anniversaire seul derrière les barreaux.
Les accusations portées contre lui
Les forces de sécurité de l’État iranien ont prétendu que Mohammad Mehdi Mohammadi Fard avait mis le feu à un kiosque de la police de la circulation. La seule preuve, ce sont ses aveux forcés. Il n’aurait pas été autorisé à choisir un avocat et sa famille aurait été menacée par les forces de sécurité pour qu’elle garde le silence sur cette affaire.
Verdict du tribunal : Condamné à mort
La branche 1 du tribunal révolutionnaire de Sari a condamné à mort Mohammad Mehdi Mohammadi Fard à deux reprises pour les chefs d’accusation de « Moharebeh » et « Corruption sur terre ». Mohammadi Fard a également été condamné à six mois de prison pour « propagande contre l’État », et à deux ans pour » incitation à perturber la sécurité de l’État et à provoquer la guerre et les meurtres parmi le peuple » ; à un an de prison pour « insulte du guide suprême », et à quatre ans pour « rassemblement et collusion en vue de commettre des crimes contre la sécurité de l’État ». Il est condamné à une peine totale de sept ans et six mois de prison.
La mère de Mehdi Mohammadi Fard a déclaré : « Mon fils n’a rien fait de mal, et son seul crime a été de protester. » Selon une source proche du détenu, Mehdi a été sévèrement battu pendant sa détention, torturé et victime d’abus sexuels. Il a été torturé et maltraité physiquement en prison pour obtenir des aveux forcés et accepter les allégations des services du renseignement. La gravité de ses tortures et de son harcèlement a conduit à son hospitalisation. Mehdi a été placé en isolement pendant au moins 20 jours, dans une cellule pleine de crasse où des scarabées et des rats lui grimpaient sur le corps.
Avant son arrestation, le prévenu de 18 ans était sous la surveillance d’un psychiatre et son état mental était précaire. Mehdi Mohammadi Fard avait un carton jaune lié à des troubles mentaux, ce qui signifie qu’il était sous traitement.
Au cours de la procédure, Mehdi a demandé à ce que sa carte soit incluse dans son dossier, mais les agents ont détruit la carte jaune.
Une source informée proche de la famille de Mohammadi Fard a déclaré : » Tous les aveux que Mehdi a faits pendant l’interrogatoire ont été obtenus par le harcèlement. Et la seule documentation contre lui, qui a abouti à deux condamnations à mort, ce sont les aveux forcés. Une vidéo attribuée à Mehdi par les forces de sécurité ne montre pas clairement le visage de l’individu. »
Mehdi Mohammadi Fard s’est vu totalement refuser l’accès à l’avocat de son choix, même au stade du procès. Le tribunal a déclaré le jeune homme de 18 ans coupable d’avoir dirigé tous les événements qui ont eu lieu lors des manifestations du 21 septembre 2022 à Nowshahr. Et il l’a condamné à mort.
Ces lourdes peines prononcées par le tribunal le considèrent comme l’un des « dirigeants et principaux responsables de l’orientation et de la planification » du rassemblement de protestation du 21 septembre sur la place Azadi de Nowshahr. Un rassemblement qui, selon le pouvoir judiciaire, « a provoqué des affrontements et tué cinq personnes, tout en blessant d’autres agents des forces de l’ordre.
Son action a causé plusieurs milliards de tomans de dommages à des biens gouvernementaux fixes en mettant le feu à un kiosque de la police de la circulation, aux bâtiments des banques et des institutions de crédit, à la municipalité, au gouvernorat, etc. «
Iran Human Rights Monitor appelle toutes les entités des droits de l’homme à prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux condamnations à mort de manifestants par le régime iranien. Il appelle également à la libération de tous les détenus et à la visite de toutes les prisons publiques et secrètes. Y compris les centres de détention contrôlés par le ministère iranien du Renseignement et son organisation chargée de faire respecter la loi.
Source : Iran HRM