CSDHI – Amnesty International a lancé un avertissement urgent concernant l’exécution imminente de Reza Rasaei, un manifestant de 34 ans condamné à mort par le régime iranien. L’organisation demande l’arrêt immédiat de l’exécution.
Amnesty décrit le procès de Reza (Gholamreza) Rasaei, un Kurde Yarsani, comme « gravement injuste ». L’organisation affirme que sa condamnation à mort est fondée sur des « aveux forcés obtenus sous la torture et les mauvais traitements ».
Le 1er mai, Amnesty International a écrit au chef du pouvoir judiciaire du régime, Gholam-Hossein Mohseni-Eje’i, pour lui demander :
- l’arrêt immédiat de l’exécution de Reza Rasaei
- l’abandon de toutes les charges
- La libération de Reza Rasaei
- De nombreuses organisations de défense des droits de l’homme émettent de « nombreux doutes » sur l’affaire et la condamnation à mort, citant « les connaissances du juge » comme justification.
Amnesty rapporte que Reza Rasaei, détenu lors des manifestations nationales de 2022, a été soumis à une « disparition forcée » pendant les quatre premiers mois de son incarcération. Ces manifestations ont éclaté à la suite de la mort de Mahsa Amini, détenue par la police des mœurs du régime.
REZA RASAEI, UN KURDE TORTURÉ, RISQUE D’ÊTRE EXÉCUTÉ DANS LE CADRE DU SOULÈVEMENT IRANIEN POUR LA LIBERTÉ DE LA FEMME, APRÈS AVOIR ÉPUISÉ TOUS LES RECOURS JURIDIQUES. LES AUTORITÉS IRANIENNES DOIVENT IMMÉDIATEMENT METTRE FIN À TOUT PROJET D’EXÉCUTION ET ANNULER SA CONDAMNATION ET SA PEINE. HTTPS://T.CO/3GLLF1HPJD PIC.TWITTER.COM/VECRTVNQTK
– AMNESTY IRAN (@AMNESTYIRAN) MAI 1, 2024
Pendant sa détention, Reza Rasaei aurait subi des actes de torture, notamment des « coups “, des ” chocs électriques “, des ” suffocations “, des ” violences sexuelles » et des mises à l’isolement.
Arrêté dans la ville de Sahneh, dans la province de Kermanshah, Rasaei a été condamné à mort pour le meurtre présumé de Nader Birami, le chef des services de renseignement de la ville. La sentence a été confirmée par la Cour suprême du régime. Rasaei clame son innocence.
Amnesty a mis en garde contre le risque d’exécution en février, après que la Cour suprême a rejeté l’appel de Reza Rasaei. Une source proche de sa famille a déclaré à Dadban :
« Le risque d’exécution de la peine de mort de ce prisonnier a considérablement augmenté dans les jours à venir.
« L’opposition à l’article 477 est enregistrée depuis des mois, mais aucune réponse n’est donnée.
« La famille de la victime ne cherche pas à se venger et doute de la culpabilité de Rasaei. Cependant, elle n’a pas voix au chapitre et est renvoyée au CGRI ».
Les groupes de défense des droits de l’homme et les activistes ont constamment mis en garde contre l’exécution potentielle de prisonniers politiques comme Rasaei, Mojahed Korkur, Habib Driis, Abbas Driis, et récemment, le rappeur emprisonné Tomaj Salehi.
La Résistance iranienne demande la suspension et l’annulation de la condamnation à mort de Rasaei et des autres prisonniers politiques, et exhorte la communauté internationale à adopter une « politique décisive et stable » pour mettre fin aux exécutions en Iran.
Depuis février, les prisonniers politiques participent aux « mardis noirs », une grève de la faim organisée tous les mardis pour protester contre la vague d’exécutions. Malgré la condamnation internationale et nationale, le régime continue d’exécuter des prisonniers.
Source : INU