CSDHI – Les forces du régime iranien ont exécuté hier, le 3 janvier 2021, trois prisonniers balouches, dans la prison de Zahedan. Elle se situe dans le sud-est de la province du Sistan-Baloutchistan. C’est la nouvelle rapportée par les médias officiels.
Le régime pend trois prisonniers balouches
Les trois hommes qui s’appellent Hassan Dehvari, 28 ans, Elias Qalandarzehi, 21 ans, et Omid Mahmoudzehi sont morts, pendus, tôt le matin du 3 janvier, a rapporté l’agence de presse officielle Mizan.
Les agents carcéraux les avaient transférés en isolement, le 1er janvier 2021, dans l’attente de leur condamnation à mort.
Les forces du régime ont arrêté Hassan Dehvari et Elias Qalandarzehi, en avril 2014. Ils étaient alors en possession d’ « une grande quantité d’explosifs » et d’armes, selon les informations.
L’agence de presse Tasnim a déclaré que leur mort était « l’exécution de terroristes et d’un insurgé armé. »
La justice de la province du Sistan-Baloutchistan a accusé les prisonniers politiques balouches d’ « actions armées contre la police et de collaboration avec un groupe dissident armé ».
Cependant, la Campagne balouches, un groupe de défense des droits humains basé aux Etats-Unis, a déclaré que Dehvari et Qalandarzehi ont été arrêtés parce que leurs familles sont membres de groupes dissidents.
Pourtant leur affaire était en cours de révision
Selon Mohammadreza Faqihi, l’avocat des prisonniers balouches Hassan et Elias, il avait interjeté appel devant la cour suprême et l’affaire était en attente de révision.
Leur avocat avait déclaré à la chaîne Telegram affiliée au régime, Emtedad, que leur peine devait être reportée jusqu’à la fin du nouveau procès.
Après avoir soigneusement étudié leur cas au tribunal révolutionnaire de Zahedan, nous avons trouvé des failles dans la procédure judiciaire. Par conséquent, le verdict rendu à leur égard est tout aussi entaché de vices », a déclaré Faqihi.
Les autorités ont accusé Omid Mahmoudzehi « d’avoir participé à un enlèvement et à un meurtre. » Néanmoins, des sources indépendantes n’ont rapporté aucune autre information sur ce prisonnier.
Des agents des services du renseignement du Sistan-Baloutchistan ont arrêté Hassan Dehvari et Elias Qalandarzehi en avril 2014. Hassan Dehvari, 28 ans, était le père de cinq enfants. Elias Qalandarzehi, quant à lui, avait 21 ans et il était le père d’une fille. Ils ont tous deux été sauvagement torturés et maintenus en isolement pendant 112 jours. Leur condamnation à mort était basée sur des aveux obtenus sous la torture.
Fouettés, électrocutés pendant leur détention
Selon les informations, les agents du régime ont fouetté et électrocuté les prisonniers baloutches. Ils ont arraché les ongles de leurs doigts et orteils. Et pendant ce temps, leurs femmes étaient détenues et menacées de viol devant une caméra, entre autres formes de torture.
Il y a une escalade alarmante dans le recours à la peine de mort contre les membres de la minorité ethnique balouche en Iran. Plusieurs informations font état de refus d’un procès en bonne et due forme et du recours à la torture et aux aveux forcés contre les personnes exécutées.
Le régime des mollahs a récemment exécuté trois prisonniers identifiés comme étant Behnam Rigi et Shoaib Rigi et Abdolbaset Khesht. Les pendaisons ont eu lieu dans le sud-est de l’Iran, deux dans la prison centrale de Zahedan et une dans la prison centrale de Dozap. Il les a, également, tous accusés d’appartenir à des groupes musulmans sunnites militants.
Un autre prisonnier politique balouche a été pendu en décembre 2020. Abdolhamid Mirbaluch Zehi, 30 ans, est mort le 26 décembre. Les agents du régime ont mis en œuvre sa condamnation. Pourtant, son avocat avait déclaré qu’il attendait un appel de la condamnation à mort. Ils l’ont également torturé. Il a toujours nié les accusations portées contre lui.
Deux autres prisonniers balouches sont morts pendus le même jour dans la prison de Zahedan. Khodadad Nohtani et Mehraban Barahouyi étaient accusés de délits liés à la drogue.
Un autre prisonnier de la prison centrale de Zahedan serait en danger imminent d’exécution, selon les informations de la province.
Source : Iran HRM