CSDHI – Les autorités iraniennes ont condamné un prisonnier à qisas (rétribution en nature) pour le « meurtre prémédité de sept personnes ». Elles l’ont exécuté à la prison centrale de Rasht, en Iran. Il avait passé les quatre dernières années en isolement.
Accusé du meurtre de 7 personne, le régime l’exécute
Selon Iran Human Rights, le matin du 8 janvier, les agents du régime iranien ont exécuté à la prison centrale de Rasht, le prisonnier Farzad Nasser Jourshari. Il était âgé de 36 ans. L’Iran l’avait condamné à sept reprises à qisas pour le meurtre de sept personnes.
En parlant de son affaire, une source bien informée a déclaré à IHR : « Farzad Nasser Jourshari a tué sept des amis de sa femme parce qu’il croyait qu’ils l’avaient abusée. »
Selon l’agence de presse Hrana, la première à rapporter la nouvelle de son exécution, Farzad est resté neuf mois après son arrestation dans l’unité d’enquête criminelle de Rasht. Puis, les forces du régime iranien l’ont transféré à la prison centrale de Rasht. Il avait passé les trois dernières années et demie en isolement dans cette même prison.
5 familles avait consenti à l’annulation de son exécution
Hrana a également cité une source bien informée : « Sur les sept familles plaignantes, cinq avaient accepté de consentir à ce qu’il ne soit pas exécuté. Deux autres familles avaient exigé une grande somme en guise de diyya (prix du sang), qu’il n’a pas pu rassemblée. Et finalement, ils l’ont exécuté en prison ce matin. »
Au moment où nous écrivons ces lignes, les médias nationaux ou les autorités en Iran n’ont pas rapporté son exécution.
Selon le rapport annuel d’Iran Human Rights, au moins 225 des 280 personnes exécutées en 2019 ont été accusées de « meurtre avec préméditation. »
Comme il n’y a pas de distinction juridique entre le meurtre et l’homicide involontaire, qu’il soit volontaire ou involontaire en Iran, les personnes accusées de « meurtre avec préméditation » seront condamnées à la peine de mort, quelles que soient l’intention et les circonstances.
Source : IHR