www.astreetjournalist.com – Les responsables de la prison de Qezel Hessar dans la ville de Karadj en banlieue téhéranaise, ont annoncé que 26 détenus avaient été transférés en quarantaine en préparation de leur exécution ces deux derniers jours. Le groupe des Reporter et activistes des droits humains en Iran (RAHANA) rapporte que les autorités ont exécuté treize de ces prisonniers, hier matin.
Mohammad Seyfzadeh, avocat et militant des droits humains a déclaré à propos de ces pendaisons que « la plupart des prisonniers exécutés avaient demandé une grâce qui leur a été refusée ». Il a ajouté que pour la plupart de ces personnes il s’agissait d’un premier délit.
Ces condamnations à mort ont été principalement prononcées par le juge Hosseini, chef de la première chambre du tribunal de la révolution.
La République islamique a accéléré l’application des peines et 21 personnes ont été exécutées dans diverses prisons le mois passé.
L'Iran détient le record des exécutions dans le monde après la Chine, selon les organisations des droits humains.
Au début du mois de mai, les autorités iraniennes ont exécuté cinq prisonniers politiques sans préavis à leur famille ou avocats. L'exécution de Farzad Kamangar, Ali Heydarian, Farhad Vakili, Shirine Alamhouli et Mehdi Eslamian a été condamnée par toutes les organisations des droits de l'homme.
Ces exécutions ont eu lieu alors que trois de ces cas étaient en cours de révision. En outre, les autorités ont également refusé de restituer les dépouilles des prisonniers à leur famille pour l'enterrement. Au bout d’un mois le gouverneur du Kurdistan a annoncé que les prisonniers avaient été enterrés dans un endroit qui ne pouvait être divulgué pour des raisons de sécurité.
Khalil Bahramian, avocat de certains de ces prisonniers a annoncé : « En effet nous avons écrit des lettres à toutes les personnes possibles à cette époque, des fonctionnaires provinciaux aux députés, au chef du pouvoir judiciaire et à toute personne responsable de cette affaire. » Il a ajouté que le chef de la magistrature avait agi dans l'indifférence totale des plaintes.
Actuellement, 17 autres prisonniers politiques kurdes sont dans le couloir de la mort dans différentes prisons en Iran.