HRDAI.blogspot.com – Les militants des droits de l'homme et de la démocratie en Iran (HRDAI) rapportent que le 1er août 2010, deux commerçants renommés du Bazar de Téhéran, Javad Lari et Mohsen Dogmechi, ont reçu de lourdes peines inhumaines prononcées par Salavati, le président de la 15e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Lari a été condamné à mort et Dogmechi à dix ans de prison à Gohardacht (ville de Karadj). Les deux prisonniers sont actuellement détenus dans la section 350 de la prison d'Evine.
Mme Mohammadi, l'avocate de Javad Lari, âgé de 51 ans, a informé son client de sa peine d'exécution. Lari a été arrêté le 15 septembre 2008, lorsque des agents du ministère du renseignement ont envahi son lieu de travail. Il a été transféré dans une cellule d'isolement de l'unité 209 de la prison d'Evine. Les interrogateurs en chef du ministère du Renseignement, Alavi et Saïd Shabkhan, étaient en charge lorsque Lari était sous la torture physique et psychologique pour accepter des aveux télévisés forcés. Devant le refus de Lari, ils ont monté de fausses allégations contre lui et son dossier a été envoyé à la 15e branche de la Cour révolutionnaire.
Le juge Salavati a rendu son verdict sur la base des allégations du ministère du Renseignement accusant Lari de Moharebeh (guerre contre Dieu), d’atteinte à la sécurité nationale, de propagande contre le régime, d'organisation de vacances (les vacances organisées dans différentes villes iraniennes pour sa famille), et de l'établissement d'un fonds de soutien à l'organisation des Moudjahidine.
Le tribunal révolutionnaire tiendrait des réunions secrètes pour trouver des moyens de couvrir les fausses allégations et les mauvais traitements des prisonniers politiques et de leurs avocats.
Mohsen Dogmechi est un commerçant de 50 ans bien connu au bazar de Téhéran. Il a été convoqué devant le tribunal révolutionnaire le 1er août où il a été condamné à 10 ans d’emprisonnement à la prison de Rajai Shahr (la prison de Gohardacht). Il est accusé d’avoir fourni une aide financière aux familles des prisonniers politiques et d’avoir rendu visite à son fils au Camp d’Achraf.
Les prisonniers politiques et leurs proches rapportent que les condamnations à mort inhumaine sont émises par Ali Khamenei, le Guide suprême des mollahs. Les peines sont ensuite annoncées par le juge qui préside le tribunal. Les familles des prisonniers politiques disent qu'elles sont seulement autorisées à demander la clémence ou à faire appel à Khamenei. Dogmechi et Lari ont également été prisonniers politiques dans les années 1980 où ils avaient été torturés.
Un autre marchand de bazar emprisonné Mohammad Banazadeh Amirkhabzi est détenu dans l'unité 209 de la prison d'Evine depuis décembre 2009. Sa situation est incertaine.
Les militants des Droits de l'homme et de la démocratie en Iran (HRDAI) condamnent les peines de mort et les peines lourdes et inhumaines rendues par Ali Khamenei. HRDAI considère qu’il s’agit d’un crime contre l'humanité. Nous demandons au Secrétaire général, au Haut-commissaire aux droits de l'homme et aux autres instances internationales d’arrêter les crimes organisés et systématiques commis par le régime iranien. Nous demandons que les violations des droits de l'homme en Iran soient présentées au Conseil de sécurité afin que des mesures appropriées soient prises.