CSDHI – La mère des frères Fathi, deux prisonniers politiques accusés de « moharebeh » ou guerre contre Dieu en Iran et exécutés le 17 mai, a déclaré dans un message : « Lors de ma dernière visite, j’ai regardé mes deux fils en face et je leur ai dit de garder la tête haute, de mourir les yeux ouverts et de bien regarder droit dans les yeux le bourreau qui leur mettrait la corde au cou », rapporte le site Iran-Khabar du 17 mai.
Mme Mahvash Alasvandi a ajouté : « Mes fils ne mourront qu’une fois alors que leurs meurtriers et leurs tortionnaires mourront cent fois par jour ; ils ne seront plus jamais en paix, en particulier Rahimi, Bahrami, le colonel Hosseinzadeh et le procureur d’Ispahan Habibollahi. »
Elle s’est adressée aux bourreaux du régime qui lui ont refusé un dernier adieu entre une mère et ses fils: « Mes fils ont demandé qu’on leur enlève les menottes pour m’étreindre une dernière fois. Les autorités ont rétorqué Pas question ! « . Où dans ce monde la dernière volonté d’une personne condamnée n’est pas respectée ? Un de mes fils a dit qu’il voulait embrasser sa mère et a demandé à ce qu’on lui enlève ses menottes. Les autorités ont refusé et ont déclaré : ‘Non, c’est la loi’. Alors j’ai dit à mes fils : « Regardez comme nous avons un gouvernement qui respecte les lois ! » J’ai dit à mes fils : « C’est moi qui vous embrasserai et qui vous prendrai dans mes bras, comme je l’ai fait depuis votre enfance « . »
Dans son message, la mère endeuillée a déclaré : « Après qu’ils ont tué mes fils et alors que l’ambulance qui transportait leurs corps allait démarrer, des gardes armés jusqu’aux dents étaient terrifiés par les jeunes et les gens sans armes qui s’étaient rassemblés là et ne faisaient que pleurer et crier. On lisait clairement la peur dans leurs regards. Je vous demande d’allumer des bougies en mémoire de mes fils, et de souhaiter un monde sans prison. Souhaitez qu’il n’y ait plus d’exécutions nulle part dans le monde ».
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