Par Adam Kredo
Freebeacon.com, 4 juin – Les exécutions en Iran continuent de grimper à des niveaux records en 2014, plus de deux personnes sont tuées chaque jour et près de 320 exécutions ont eu lieu au cours des cinq premiers mois de 2014, selon les observateurs des droits de l’homme.
L’Iran est sur la bonne voie pour éclipser le nombre d’exécutions commises en 2013, alors que près de 687 prisonniers ont été tués, dont des opposants politiques et d’autres accusés de délits mineurs, selon le groupe Iranien des droits de l’homme (IHR), qui suit de près les atrocités concernant les droits de l’homme en Iran.
L’Iran a pendu un important opposant politique, tôt dimanche, pour avoir refusé de renoncer à ses liens avec un groupe iranien d’opposition, et un autre détenu a été pendu plus tôt cette semaine, ce qui porte la moyenne à « plus de deux exécutions par jour », selon un décompte du IHR des exécutions médiatisées et secrètes en Iran.
Avec le nombre croissant d’exécutions chaque semaine, les défenseurs des droits de l’homme ont exprimé leur horreur face au manque d’attention portée à ces questions par la communauté internationale et par l’administration Obama, qui continuent à négocier avec Téhéran sur son programme nucléaire controversé.
« Les autorités iraniennes ont de nouveau battu leurs propres records en ce qui concerne l’utilisation intensive de la peine de mort », a déclaré le porte-parole du IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, dans un communiqué publié mardi.
« Les Nations Unies et la communauté internationale doivent prendre des mesures sérieuses pour arrêter la vague sans précédent des exécutions en Iran », a déclaré Amiry-Moghaddam, qui a également exhorté les pays occidentaux à cesser de se taire sur le taux d’exécutions en Iran.
L’IHR a déterminé que les autorités iraniennes ont déclaré au moins 147 exécutions cette année, du 1er janvier au mois de juin. Il a également constaté que 180 autres exécutions ou plus, non déclarées, ont eu lieu durant cette période.
Tandis que l’Iran ne déclare pas publiquement chaque exécution, l’ IHR et d’autres croient que au moins 320 exécutions ont été menées, en dépit d’un arrêt de trois semaines de toutes les exécutions, en mars, après que l’Organisation des Nations Unies et d’autres aient exprimé leur préoccupation à ce sujet.
Au cours du week-end, les autorités iraniennes ont choqué les membres de l’opposition par la pendaison de Gholamreza Khosravi, 49 ans, emprisonné il y a six ans pour avoir fait un don financier à une chaine de télévision par satellite affiliée à l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI), un groupe d’opposition qui cherche à renverser le régime en place.
L’administration Obama est restée largement silencieuse sur ces meurtres et n’a pas cherché à aborder le sujet lors des pourparlers avec les négociateurs iraniens, provoquant les critiques des dirigeants de l’opposition.
«La communauté internationale, et en particulier l’administration Obama, doivent mettre fin à leur silence inexcusable vis-à-vis des violations flagrantes des droits de l’homme en Iran, qui ont considérablement augmenté depuis que le soi-disant modéré, Hassan Rohani, est devenu président », a déclaré au Washington Free Beacon, dimanche, Ali Safavi le porte-parole aux États-Unis du Conseil National de la Résistance Iranienne, une filiale de l’OMPI.