Townhall.com – Avec tous les allers-retours entre le Congrès et la Maison Blanche sur l’accord nucléaire iranien, il est très important pour toutes les personnes impliquées dans le débat – et tous les Américains – de se souvenir avec qui nous avons affaire quand nous traitons avec le régime iranien.
Ce mois d’août marque le 26e anniversaire du massacre de dizaines de milliers de prisonniers politiques par le régime iranien en 1988. Le choc et la terreur infligés à la nation iranienne quand ce cas manifeste de crime contre l’humanité, commis en quelques mois et passé inaperçu sur la scène internationale, sont restés non résolus dans le psychisme iranien. Ce carnage a abouti à la survie d’un régime despotique, et au retard de croissance d’une nation.
Pour comprendre l’effet du massacre de 1988, il est nécessaire de comprendre le contexte historique des années 1980 en Iran. Une décennie qui a commencé avec la plus grande des aspirations après la révolution de 1979, s’est transformée en une tragédie cauchemardesque. L’ayatollah Rouhollah Khomeiny est arrivé en Iran avec une sainteté religieuse inégalée, mais sa trahison de la confiance de la population a insufflé du cynisme à la politique chez les Iraniens qui perdure à ce jour. Et la guerre en Irak qui a commencé en 1980 a également été utilisée par les mollahs pour faire taire les critiques et justifier l’expansion de leur pouvoir.
Le massacre lui-même n’a jamais été formellement examiné et reste entouré de mystère. Selon certaines estimations, le nombre de tués s’élève à 30 000. À ce jour, la preuve la plus accablante est venue de l’intérieur du clergé au pouvoir, du Grand Ayatollah Hossein Ali Montazeri qui a perdu son statut de successeur de Khomeiny en dénonçant le massacre.
Les ordres d’exécution systématique des dissidents sont venus de Khomeiny sous la forme d’une fatwa (décret religieux), et devaient permettre de purger le pays de toute opposition, notamment le principal mouvement d’opposition iranien, les Moudjahidine du Peuple (OMPI). Avec l’OMPI, de nombreux militants de gauche ont été exécutés pour avoir refusé de renoncer à leurs convictions lors de simulacres de procès qui n’ont duré que quelques minutes. Beaucoup des prisonniers exécutés avaient déjà été condamnés à des peines de prison pour leur opposition politique.