CSDHI – Cette fin d’été marque le 27ème d’un triste anniversaire : celui du massacre, dans les prisons d’Iran, de 30 000 prisonniers politiques ; femmes et hommes de tout âge. C’était suite à huit années de guerre entre l’Iran et l’Irak provoquée par Rouhollah Khomeiny dont l’ambition de conquérir Qods (Jérusalem) via la ville sainte de Kerbala en Irak est tombée à l’eau face aux échecs militaires.
Il s’est vu obligé d’accepter le cessez-le-feu en été 1988. Peu après, il a ordonné par une fatwa (décret religieux) la mise à mort de tous les détenus politiques membres ou partisans du principal groupe d’opposition, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) et de tous ceux qui ne s’étaient pas repenti et ceux qui refusaient de collaborer pleinement avec le régime.
Ce crime passé sous silence reste toujours impuni. Selon beaucoup de défenseurs des droits de l’Homme et de nombreux avocats internationaux, ce massacre est le plus grand crime contre l’humanité commis depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Aucun des responsables et auteurs de ce massacre abominable et notamment Ali Khamenei, le guide suprême actuel, n’ont été traduits devant la justice.
Les familles des victimes de ce massacre n’ont pas été autorisées à récupérer les dépouilles de leurs proches enterrées pour la plupart dans des fosses communes du cimetière de Khavaran situé dans le sud de la capitale iranienne.
Ces familles tentent de se réunir à chaque anniversaire à Khavaran pour se recueillir mais les forces de sécurité les dispersent. Malgré cette répression, le sol de Khavaran bien que sans aucune tombe apparente est couvert de fleurs.