CSDHI – La tentatuclaire maison d’arrêt de Gohardacht en banlieue de la capitale iranienne porte bien son nom d’abattoir. Aujourd’hui toutes les communications téléphoniques ont été coupées, la circulation interdite. Des rumeurs très insistantes parlaient de l’exécution de 25 prisonniers politiques sunnites à l’aube de ce matin. Des informations confirment l’exécution de 20 d’entre eux.
Des témoins ont vu passer plusieurs cercueils dans la section de la quarantaine. Des prisonniers ont fait savoir à leur proches que la salle 10 de la section quatre qui avait été évacuée hier avant de voir y revenir les prisonniers, est aujourd’hui à nouveau entièrement vide. Il semble que les affaires personnelles des prisonniers aient aussi été vidées.
Nul ne sait où se trouvent ces prisonniers et la prison est sous un état d’alerte absolu. Aucun prisonnier n’a pu sortir de sa cellule, les malades n’ayant pas eu le droit non plus d’aller à l’infirmerie.
Les autorités avaient convoqué les pères uniquement pour la dernière visite à 15 heures avant l’exécution et ont dit aux familles d’aller chercher les corps au camp de Kahrizak. Les autorités font durer le suspens semble-t-il pour poursuivre un plus grand nombre d’exécutions selon un prisonnier qui a pu communiquer à l’extérieur
Shahram Ahmadi, Kurde de 28 ans, et pour sauver la vie duquel Amnesty a lancé un appel urgent, est au nombre des exécutés.
On dispose des noms de 28 personnes.
D’autres prisonniers politiques non sunnites et proches de l’OMPI, l’opposition démocratique aux mollahs, ont été convoqués. Dans sud-est de l’Iran les gardes ont lançé un raid très violent dans le quartier des prisonniers politiques. Il faut s’attendre aussi à de nombreuses exécutions à Zahedan
Le régime des mollahs se venge cruellement sur la population après le rassemblement de 100.000 Iraniens et leurs sympathisants pour un Iran Libre au Bourget le 9 juillet dernier.
Il est urgent que les autorités internationales, l’ONU, et l’UE condamne avec force ce crime ignoble et conditionnent leurs relations avec les mollahsà la fin des exécutions en Iran.