CSDHI – Les militants de l’opposition iranienne aux Pays-Bas ont commencé, hier, leur premier jour de grève de la faim de trois jours et ont fait un sit-in devant le Parlement pour montrer leur soutien à la Résistance iranienne et aux prisonniers qui ont été victimes de la récente vague d’exécutions en Iran. Ils appellent à un arrêt immédiat des exécutions.
Ils font remarquer que plus de 2600 personnes ont été exécutées au cours de la présidence de Hassan Rouhani qui est arrivé au pouvoir en 2013. Plusieurs dizaines d’exécutions ont eu lieu au cours des seules deux dernières semaines.
Le communiqué de presse indiquait que la grève de la faim commencera le mercredi 10 août, coïncidant avec l’anniversaire du massacre de 1988 en Iran, où plus de 30 000 prisonniers politiques ont été tués. Les prisonniers purgeaient leur condamnation à l’époque, mais Khomeini, le fondateur du régime théocratique, a émis une fatwa aboutissant à des exécutions immédiates.
Les partisans de la Résistance ont souligné que la plupart des victimes étaient des militants de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI ou MEK), le principal mouvement d’opposition iranien.
Amnesty International a déclaré que le massacre était un crime contre l’humanité. « Les exécutions ont été ordonnées par une commission de la mort nommée par Khomeini. Des dizaines de membres de la Commission de la mort sont ministres dans le gouvernement de Rouhani ou détiennent actuellement d’autres postes de haut niveau ».
« Les participants demanderont au gouvernement néerlandais de condamner catégoriquement les exécutions actuelles en Iran et d’agir avec ses alliés pour appeler à un arrêt immédiat des exécutions et de la torture en Iran. Ils pourront également faire appel au Conseil de Sécurité des Nations unies pour former un tribunal international pour juger les responsables du massacre de 1988 en Iran », indique un communiqué des militants de l’opposition en Hollande.
La manifestation doit se poursuivre devant le Parlement le 11 et le 12 août de 10 heures à18 heures.
Source : Stop au fondamentalisme