CSDHI – L’activiste arabe ahwazi, Sajjad Savari, 32 ans, qui a été arrêté par des agents du renseignement, le 4 avril, lors des récentes manifestations organisées contre les insultes télévisées, a été gravement torturé et ses côtes ont été cassées, selon les rapports.
Des sources affirment que chaque jour, un certain nombre de manifestants arrêtés sont emmenés de la prison de Sheyban vers un centre de détention des services du renseignement où ils sont torturés. La plupart d’entre eux sont détenus dans un service de haute sécurité, isolés des autres prisonniers et privés de toute visite.
Le 30 mars, la ville d’Ahwaz, capitale de la province du Khouzistan, a manifesté son mécontentement en protestant contre ce que les locaux appelaient la marginalisation des iraniens d’origine arabe par les autorités iraniennes et leurs efforts pour effacer leur identité arabe. Bientôt, d’autres villes à travers la région, y compris Abadan, Mahshahr, Hamidiyeh et Sheyban ont rejoint les manifestations.
Les forces de sécurité de l’État ont violemment réagi aux premières heures de la journée avec l’arrestation d’au moins 26 manifestants, dont trois femmes.
Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient les forces de l’État tirant au hasard et arrêtant plusieurs arabes ahwazis.
Le nombre de détenus a jusqu’à présent atteint le nombre d’au moins 400 personnes, voire plus de 500. Au moins 15 enfants âgés de 11 à 15 ans font partie des personnes arrêtées. Un certain nombre de parents et de membres de la famille ont également été arrêtés lorsqu’ils se sont adressés au bureau des renseignements des pasdarans pour poursuivre la situation de leurs proches.
Les rapports indiquent que des centaines d’activistes arabes ahwazis soupçonnés de jouer des rôles dans la mobilisation des protestations locales et qui avaient des antécédents d’activisme ou d’incarcération pour leur activisme pacifique, ont été arrêtés après des raids à leur domicile, tard le soir ou tôt le matin.
Les autorités iraniennes n’ont pas communiqué sur la raison des arrestations ni révélé comment se portaient les détenus et leur lieu de détention, ce qui les exposait à un risque accru de torture et d’autres mauvais traitements.
Certaines organisations de défense des droits humains étaient inquiètes que des personnes soient torturées car des rapports de décès suspects coïncidaient avec les arrestations massives dans la province peuplée d’arabes.
Au moins trois cadavres avec des cicatrices de torture ont été découverts en avril dans les villes ou villages voisins de la province du Khouzistan. Les médias d’Etat n’ont pas encore rapporté de nouvelles au sujet des morts.
Source : Les droits de l’homme en Iran