CSDHI – La Cour suprême du régime clérical a rejeté l’appel de la prisonnière politique, Atena Daemi. Cette information nous est parvenue le 24 février 2021.
L’appel d’Atena Daemi visait à réviser la décision de la branche 24 du tribunal révolutionnaire de Téhéran en juin 2020. Sur la base d’une plainte déposée par le ministère du renseignement (MOIS) et le service du renseignement des pasdarans contre Mme Daemi en 2018, la justice l’avait condamnée à 2 ans de prison et 74 coups de fouet.
Le tribunal de Téhéran l’a condamnée à un an de prison pour « propagande contre l’État » (en référence aux déclarations et lettres ouvertes qu’elle avait envoyées hors de prison) et à un an, en plus des 74 coups de fouet pour « perturbation de l’ordre de la prison » en scandant des slogans anti-gouvernementaux la nuit de l’anniversaire de la révolution de 1979. Mme Daemi a rejeté les accusations qu’elle jugeait non fondées.
La branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran avait tenu une autre audience sur une affaire distincte concernant Atena Daemi et Golrokh Iraee le 18 juin 2019, condamnant chacune d’elles à 3 ans et 7 mois de prison. C’est la peine qu’elle purge actuellement.
Atena Daemi, 32 ans, devait sortir de prison, le 4 juillet 2020. En effet, elle a purgé sa peine de 5 ans de prison. Cependant, la justice des mollahs l’a condamnée à nouveau à un total de 5 ans de prison et 74 coups de fouet sur la base des fausses accusations portées contre elle par le ministère du renseignement et les pasdarans.
Atena Daemi est une militante des droits de l’enfant. Les autorités l’ont arrêtée pour la première fois le 21 octobre 2014. Elles l’ont détenue pendant 16 mois. En effet, elles lui reprochaient d’avoir participé à un rassemblement de protestation devant le bureau des Nations unies à Téhéran. Elles la poursuivaient aussi pour avoir protesté contre l’exécution de Reyhaneh Jabbari et pour d’autres activités pacifiques.
Le 26 novembre 2016, les agents du régime l’ont arrêtée une nouvelle fois et conduite à la prison d’Evine pour y purger sa peine. Pendant cette période, elle a entamé une grève de la faim de 54 jours en mars 2017. Celle-ci s’est terminée avec succès lorsque la justice iranienne a annulé les peines de prison de ses deux sœurs.
Atena Daemi a souffert de diverses maladies pendant ses années d’incarcération. Notamment, elle souffre d’un engourdissement des membres, d’une infection rénale, d’un déséquilibre hormonal. Par ailleurs, on soupçonne une sclérose en plaques et un cancer.
Source : CNRI