CSDHI – Le prisonnier politique kurde Naib Asgari détenu à la prison d’Oroumieh s’est évanoui le jeudi 10 mars. Les responsables de la prison ont refusé de lui fournir des soins médicaux.
Le prisonnier politique souffre d’une maladie rénale depuis quelques mois. Il est victime de crises et d’anesthésies dues aux pressions exercées par sa grève de la faim et sa longue détention en isolement.
M. Asgari, ainsi que d’autres prisonniers politiques détenus dans la prison d’Oroumieh, ont entamé une grève de la faim le 12 décembre 2021 pour protester contre la décision des responsables de la prison de les transférer dans un quartier de haute sécurité.
Le lundi 10 janvier, la garde spéciale de la prison a fait une descente dans le quartier des prisonniers politiques et transféré certains d’entre eux en isolement.
Plusieurs prisonniers, dont Naib Askari, ont été emmenés au centre de détention des services du renseignement iranien à Oroumieh.
La privation de soins médicaux est une tactique courante utilisée par les autorités iraniennes pour faire pression sur les prisonniers politiques.
Amnesty International, les experts des Nations unies et d’autres organisations de défense des droits humains ont recensé de nombreuses occasions où les autorités ont privé des prisonniers en Iran des soins dont ils avaient besoin.
Bien que le nombre réel ne soit pas connu, au moins trois prisonniers politiques sont morts à la suite d’un traitement médical inadéquat ou de mauvais traitements en Iran en 2021, notamment Adel Kianpour, Sasan Niknafs et Behman Mahjoubi.
Source : Iran HRM