Human Rights Watch – Mehdi Gholian, le frère de la militante ouvrière emprisonnée Sepideh Gholian, a publié sur son compte Instagram le 6 mars 2022 que malgré l’aggravation de l’état de santé de sa sœur, qui a contracté le variant Omicron de la Covid-19 lors de la dernière épidémie à la prison d’Evine, les autorités refusent sa libération médicale temporaire.
Il explique que les multiples déménagements, les grèves de la faim et le poids de l’emprisonnement ont affaibli le corps de Sepideh, sans compter le nombre de pathologies sous-jacentes que les autorités ont négligé de traiter. Les autorités ont d’abord arrêté Sepideh Gholian en novembre 2018 pour avoir participé à des manifestations pacifiques. Mais elle a été libérée le mois suivant sous caution. Après avoir parlé des tortures subies en détention, elle a été de nouveau arrêtée en janvier 2019 et finalement condamnée à 5 ans de prison sur la base d’accusations fondées sur son activisme pacifique. Sepideh a été libérée temporairement en raison des poussées de la Covid-19. Toutefois, selon elle, les autorités l’ont de nouveau arrêtée en juillet 2020 parce qu’elle a insisté sur son innocence et refusé de demander la clémence. Depuis son retour en prison, elle a été déplacée deux fois : de la prison d’Evine à Téhéran à la prison de Bushehr (à 350 km de sa famille) en mars 2021, puis de nouveau à Evine en octobre 2021.
Les autorités iraniennes continuent de mettre en danger la vie des militants et des défenseurs des droits en continuant de les emprisonner et en leur refusant l’accès à des soins médicaux immédiats et suffisants. Il y a tout juste deux mois, Baktash Abtin est mort de complications liées au Covid-19 après que les autorités ont retardé son accès à des soins médicaux.