CSDHI – Dans le cadre d’une récente répression de la dissidence politique, le pouvoir judiciaire iranien a condamné trois membres des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) à un total de 35 ans d’emprisonnement.
Cette décision met en évidence la répression permanente des voix de l’opposition par le régime et soulève de graves préoccupations en matière de droits de l’homme.
Zahra Safaei, critique de longue date du régime clérical, a été condamnée à cinq ans de prison par la Cour de révision de Téhéran. Marzieh Farsi et Forough Taghipour, tous deux accusés d’insurrection armée en raison de leur affiliation à des groupes d’opposition, ont été condamnés à 15 ans de prison par la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Les accusations portées contre Marzieh Farsi et Forough Taghipour ont été formalisées le 9 décembre 2023, marquant une escalade significative dans les efforts du régime pour réprimer les activités de l’opposition. Ce développement suit un schéma de répression accrue observée dans la période précédant l’anniversaire du soulèvement de 2022, une période marquée par des arrestations massives et une surveillance accrue.
L’histoire de l’activisme politique de Zahra Safaei remonte aux années 1980, lorsqu’elle a été emprisonnée pendant huit ans en raison de son soutien à l’OMPI. Sa récente arrestation, en même temps que celle de sa fille, a eu lieu le 24 février 2020. Elle a été détenue pendant trois ans et a notamment été victime d’une crise cardiaque à la suite de harcèlements de la part des autorités pénitentiaires.
Bien qu’elle ait été libérée au début de l’année 2023, Mme Safaei a été de nouveau arrêtée plus tard dans l’année, ce qui témoigne de l’acharnement du régime à poursuivre ceux qu’il considère comme une menace pour son autorité.
Forough Taghipour, jeune diplômée en comptabilité, et Marzieh Farsi, femme au foyer luttant contre le cancer, partagent des histoires similaires de persécution. Les deux femmes ont subi des années d’emprisonnement et de tortures présumées avant leur nouvelle arrestation en août 2023.
Leurs liens avec l’OMPI ont fait d’elles des cibles dans la campagne permanente du régime contre les voix dissidentes, soulignant les conditions périlleuses pour les prisonniers politiques en Iran.
Des militants et des organisations de défense des droits de l’homme du monde entier ont condamné le traitement cruel réservé aux prisonniers politiques, appelant à une action immédiate pour remédier à ces injustices. Les cas de Mmes Safaei, Farsi et Taghipour ne représentent qu’une fraction de la répression générale du régime à l’encontre de l’opposition, soulignant le besoin urgent d’une attention et d’une intervention mondiales pour sauvegarder les droits fondamentaux de tous les Iraniens.
Source : Stop au Fondamentalisme