CSDHI – Narges Mohammadi, défenderesse des droits de l’homme et prisonnière politique en Iran, a protesté car on lui interdit de téléphoner à ses enfants et à son mari.
L’association des défenseurs des droits humains a signalé que Mohammadi a décrit les conditions de vie de sa famille et de quelle façon ses jumeaux ont quitté le pays.
« Depuis qu’ils sont partis, il y a deux mois, tout contact avec mes enfants m’a été interdit », dit-elle.
Elle déclare que les autorités pénitentiaires déclarent que de hauts fonctionnaires iraniens s’opposent à ce qu’elle passe des appels téléphoniques. Cette militante des droits de l’homme a dit qu’il n’y a aucun téléphone dans le quartier des femmes de la prison d’Evine, où 20 femmes et mères sont détenues. Seulement dans des conditions très spécifiques, un appel téléphonique peut être autorisé dans un bâtiment à l’extérieur de la section, dans le bureau de l’unité des gardiens de la prison sous les yeux attentifs des agents de la sécurité, et cela ne peut se produire que 3 ou 4 fois par an, dit-elle. Malgré tout ceci, on la prive de tout appel, même limité », a-t-elle ajouté.
Madame Mohammadi est la vice-présidente de l’association des défenseurs des droits de l’homme et un membre d’une campagne visant à révoquer progressivement la peine de mort, membre du centre de citoyenneté des femmes, et la responsable du Comité exécutif du Conseil de la paix en Iran. Elle a été arrêtée le 5 mai par les forces de sécurité sans mandat d’arrêt. Suite à cette arrestation, ses jeunes enfants ont été envoyés en France pour être avec leur père.
Source : Radio Zamaneh