CSDHI – Sina Dehghan avait 19 ans quand les gardiens de la révolution, en Iran, lui ont dit, alors qu’ils l’interrogeaient, que s’il avouait ce pour quoi il était accusé : « insulte envers le prophète Mohammad » et qu’il signait une lettre de repentance, il serait remis en liberté.
Maintenant, il est condamné à mort tout en étant représenté par un défenseur public nommé et son seul espoir est un acquittement prononcé par le plus haut tribunal de l’Iran.
« Sina ressemblait à un enfant innocent. Il a accepté de se confesser sur tout ce qu’ils voulaient et a accepté toutes les accusations. Mais ensuite, ils l’ont condamné à mort », a déclaré une source bien informée à la Campagne internationale pour les droits de l’homme en Iran. « L’affaire a été renvoyée devant la Cour suprême il y a trois mois et maintenant le seul espoir de sa famille est un acquittement ».
« L’année dernière, quand Sina avait 19 ans et qu’il servait dans l’armée, pendant trois jours, il a lancé une campagne sur le réseau social LINE et apparemment certaines choses ont été publiées contre l’Islam et le Coran », a ajouté la source. « Mais après avoir été arrêté, il a dit qu’il avait fait une erreur et s’est repenti. Tout le monde dans le monde fait des erreurs. Il a fait quelque chose de mal, mais il avait seulement 19. Il y a une limite à la peine. Une erreur ne mérite pas la peine de mort ».
Maintenant âgé de 20 ans, Dehghan a été arrêté le 21 octobre 2015 une caserne militaire à Téhéran, où il vivait, par les gardiens de la révolution et a été condamné à mort pour « insulte envers le Prophète » et à 16 mois de prison pour « outrage au chef suprême » par la direction générale 1 de la Cour pénale d’Arak. Lui et ses co-accusés, Sahar Eliasi et Mohammad Nouri, ont été accusés d’afficher des contenus anti-islamiques sur les médias sociaux.
La peine de prison de sept ans d’Eliasi a été réduite à trois ans en appel. Mais la cour d’appel a confirmé les condamnations à mort de Dehghan et Nouri et maintenant les deux hommes sont en attente d’une décision finale de la cour suprême.
Enfermé dans la prison centrale d’Arak dans une salle avec des criminels dangereux, Dehghan est autorisé à contacter sa famille par téléphone et à recevoir des visites régulières, mais il souffre de dépression et crie souvent, selon la source. Il est représenté par un défenseur public nommé parce que sa famille ne peut pas se permettre de payer un avocat privé.
Source : Campagne internationale pour les droits de l’homme en Iran