Front Line Defenders – Le 15 octobre 2016, les défenseurs des droits du travail, Shapour Ehsanirad et Jafar Azimzadeh, ont été condamnés à 11 ans de prison par le Tribunal révolutionnaire de Saveh pour « propagande contre le régime » et « crimes de rassemblement et collusion contre la sécurité nationale par l’organisation et l’exploitation d’un groupe illégal ».
Les deux défenseurs des droits de l’homme ont été condamnés à 10 ans de prison pour avoir créé l’Union libre des travailleurs en Iran et une année pour « propagande contre la République islamique », « publication de faux contenus sur Internet » et « participation à des manifestations et manifestations illégales ». Les défenseurs des droits de l’homme font également l’objet d’une autre enquête dans une autre affaire par la branche 101 du second tribunal pénal de Saveh, pour avoir «perturbé l’opinion publique et l’ordre public » pour avoir incité les travailleurs de Safe Rolling and Pipe Mills Company à faire grève en 2015.
Dans un cas séparé, Jafar Azimzadeh a été condamné à six ans de prison et à deux ans de privation de toute activité sur le cyberespace et médiatique en mars 2015 par le tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « collusion contre la sécurité nationale » et « propagande contre l’État », confirmés par la cour d’appel le 8 novembre 2015. Il a été temporairement libéré le 30 juin 2016 à la suite d’une grève de la faim de deux mois.
Front Line Defenders est profondément préoccupé par la condamnation des défenseurs des droits du travail, Jafar Azimzadeh et Shapour Ehsanirad, car elle estime qu’elle a été motivée uniquement par leur travail légitime et pacifique pour la défense des droits des travailleurs.
Front Line Defenders exhorte les autorités de la République islamique d’Iran à :
1. Annuler immédiatement toutes les sentences contre Jafar Azimzadeh et Shapour Ehsanirad et à abandonner toutes les accusations portées contre eux.
2. Garantir en toutes circonstances que les défenseurs des droits de l’homme en Iran sont en mesure d’exercer leurs activités légitimes en matière de droits de l’homme sans crainte de représailles.