EveningStandard – Les partisans d’une mère irano-britannique emprisonnée en Iran ont participé à une veillée aux chandelles devant l’Ambassade de Londres.
La veillée pour Nazanin Zaghari-Ratcliffe, organisée par Amnesty International en Grande Bretagne, s’est déroulée lundi à l’extérieur de l’Ambassade iranienne, au bord de Hyde Park.
L’employée humanitaire, qui est détenue depuis près de 300 jours, a été condamnée à la prison pour une durée de cinq ans en septembre dernier pour avoir prétendument comploté au « renversement du gouvernement à Téhéran ».
Mme Zaghari-Ratcliffe, 38 ans, originaire de Hampstead, a été arrêtée à l’aéroport de Téhéran en avril alors qu’elle était avec sa fille Gabriella, âgée de deux ans, et elle a ensuite été emprisonnée.
Le passeport britannique de Gabriella a été confisqué et elle a été laissée en plan en Iran avec ses grands-parents.
La veillée de lundi, qui s’est déroulée entre 16 heures et 18 heures, a été programmée pour marquer les « un an » depuis que le journaliste de Washington Post, Jason Rezaian, et d’autres binationaux américains et iraniens ont été libérés de prison en Iran.
Des supporters ont posé pour des photographies en tenant des bougies et des pancartes demandant la libération de la mère, tandis qu’une bannière dépeignant un enfant intitulé « à la recherche de maman » était également accrochée à un mur voisin.
Le mari de Mme Zaghari-Ratcliffe, Richard Ratcliffe, a également assisté et a remis une lettre à l’Ambassade iranienne qui est adressée au président Hassan Rohani.
M. Ratcliffe, 42 ans, a laissé une lettre et un paquet de messages pour sa femme sur le seuil de l’ambassade après avoir été assuré par interphone qu’ils seraient ramassés plus tard.
Dans la lettre, il a demandé de l’aide pour lui garantir un visa afin qu’il puisse voir sa famille, s’assurer que les lettres adresées à Mme Zaghari-Ratcliffe de la part de ses partisans lui parviennent et que sa femme bénéficie d’un procès équitable.
M. Ratcliffe a écrit : « Malgré les critiques que je fais publiquement à l’égard des injustices commises sur ma famille par les autorités iraniennes, je crois que l’Iran et le Royaume-Uni doivent établir de meilleures relations pour l’avenir de Gabriella ».
« Détenir arbitrairement Nazanin, interdire à Gabriella un accès régulier à ses deux parents n’aide pas à cela ».
Il a ajouté : « Je demande votre aide pour ramener Nazanin et Gabriella à la maison parce que monter un coup contre une innicente n’aide personne, pas même ceux qui le commettent – cela risque de saper les valeurs dont l’Iran et l’Islam sont les plus fiers ».
Mme Zaghari-Ratcliffe a fait appel de sa condamnation à l’emprisonnement en janvier, mais aucune décision n’a été communiquée par les autorités iraniennes, a déclaré Amnesty.
L’œuvre de bienfaisance chargée de la défense des droits de l’homme a déclaré que la mère a subi un sérieux déclin de sa santé physique et mentale depuis sa détention.