CSDHI, le 30 janvier 2018 – Les gouvernements internationaux ont le devoir de soutenir le peuple iranien et de s’opposer au régime.
Les protestations généralisées à travers l’Iran le mois dernier ont été un choc pour le régime des mollahs et pour le monde en général, mais ce n’est pas encore fini. La première vague de protestations a peut-être été réprimée mais la colère des gens contre le régime n’a pas été éteinte.
Comme si cela ne suffisait pas pour les mollahs, ils sont confrontés à un isolement grandissant sur la scène internationale, surtout en Amérique du Nord, en Europe et au Moyen-Orient, attaquant fermement le régime iranien. Le peuple iranien ordinaire surveille cela de près, sachant que moins de soutien international pour les mollahs se traduira par un régime moins capable d’endiguer la vague de changement de régime.
Le soutien au régime iranien diminue de jour en jour, surtout après que Donald Trump ait fixé une date butoir en mai pour les améliorations significatives de l’accord nucléaire iranien (Plan d’action global conjoint) et menacé de retirer les Etats-Unis de l’accord si ce dernier n’a pas été fixé.
Le Secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a rencontré ses homologues européens pour discuter du programme des missiles balistiques de l’Iran et de l’ingérence régionale, et l’opinion européenne sur le JCPOA et le régime iranien semble s’aligner sur la vision américaine.
Cela ne devrait pas surprendre étant donné les commentaires précédents des politiciens en France et au Royaume-Uni, ainsi que l’enquête récente de l’Allemagne sur un complot terroriste iranien. Même si les entreprises européennes commercent avec l’Iran depuis le JCPOA, il existe des preuves que les gouvernements européens imposeront toujours des sanctions à l’Iran pour son développement des missiles balistiques et d’autres comportements malfaisants.
Le monde arabe a également vivement critiqué l’Iran lors du Forum Economique Mondial de Davos, de nombreux responsables arabes du Golfe à Davos ont critiqué l’Iran pour son comportement régional déstabilisateur.
Le ministre iranien des affaires étrangères, Javad Zarif, a annulé sa participation à l’événement, craignant vraisemblablement les critiques des mesures de répression du régime contre les manifestants, comme Aladdin Borujderdi, chef de la Commission de sécurité parlementaire iranienne, lors de sa récente visite au Parlement européen, mais cela n’a pas arrêté la critique.
Le ministre saoudien des affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a déclaré : « L’Iran utilise le sectarisme et le terrorisme pour s’ingérer dans les affaires des autres pays ».
Alors que le ministre d’État des affaires étrangères des Emirats Arabes Unis, Anwar Gargash, a accusé l’Iran de répandre un « sectarisme transnational » dans la région.
Il a dit : « L’idée même cesser de se concentrer sur Gaza, ou la Syrie mais sur l’Iran, est ce sur quoi vous devriez vous (l’Iran) concentrer, c’est un message clair, non de nous à travers le Golfe, mais de votre propre population. Ne dépensez pas 5/6 milliards de dollars par an en Syrie, ne dépensez pas un milliard pour le Hezbollah ».
Changer la perspective du régime
Le régime iranien semble toutefois reconnaître qu’il fait face à une opposition majeure, comme en témoignent les rapports sur les sites Internet associés au président iranien Hassan Rohani. Ils écrivent qu’ils savent que le JCPOA est de plus en plus fragile, ce qui implique qu’ils savent que le soutien international envers les mollahs est en train de diminuer.
Le militant des droits de l’homme, Heshmat Alavi, a écrit sur Al Arabiya : « C’est devenu une tactique connue des médias iraniens et des personnalités proches de l’élite dirigeante de lancer un brouhaha sur le JCPOA, tout en gardant le silence sur des questions sensibles telles que leurs missiles balistiques et leurs empreintes à travers le Moyen-Orient. Pourquoi l’Iran doit garder le silence, à cet égard, est tout à fait évident. A l’heure où les gens à travers le pays mettent les piliers mêmes de ce régime dans leur ligne de mire et exigent un changement de régime, Téhéran comprend que ses positions affaiblissantes dans le spectre international auront un impact direct sur les questions intérieures ».
Les gouvernements internationaux ont le devoir de soutenir le peuple iranien et de s’opposer au régime. Ils doivent intensifier la pression sur le régime pour mettre fin à son programme de missiles balistiques et à son ingérence au Moyen-Orient, tout en soutenant le peuple iranien. C’est ce qui mettra le régime à genoux.