CSDHI – Selon les rapports publiés par les médias ou les organisations syndicales au cours des 12 derniers mois, au moins 813 travailleurs sont décédés à la suite d’accidents du travail en raison d’un manque de mesure de sécurité sur leur lieu de travail ou de conditions de travail non sécurisées.
En plus des 813 décès, 1 486 blessures en relation avec le milieu du travail ont également été rapportées par les médias. Malgré ces statistiques significatives, il convient de noter qu’en raison du manque de transparence des institutions et des autorités gestionnaires, de nombreux incidents liés au travail n’ont pas été portés à la connaissance des médias.
Selon Daryoush Panahizadeh, Directeur adjoint des Commissions médicales et de la médecine du travail de la Direction générale des services sociaux, il y a eu plus de 30 000 incidents liés au travail l’année dernière. « L’année dernière, plus de 30 000 travailleurs ont eu des accidents dont la plupart ont touché leurs mains et leurs doigts », a-t-il ajouté.
Selon les statistiques officielles sur les accidents du travail, 40 % des cas d’accidents surviennent à la suite de lieux de travail dangereux et plus de 100 personnes sont mutilées quotidiennement.
Les rapports indiquent également que l’Iran classé à la 102ème place, en termes de sécurité des travailleurs, entre tous les pays du monde, ce qui est une très faible place …
Le salaire minimum en 2017 pour les travailleurs en Iran était d’environ 183 euros. Ceci en dépit du fait que, selon les statistiques officielles, le salaire minimum pour les travailleurs doit être de 495 euros pour être au-dessus du seuil de pauvreté. Il existe donc un fossé profond entre le panier de produits et le salaire minimum des travailleurs. L’interdiction du travail des enfants et la fourniture d’une éducation gratuite, l’établissement de normes de sécurité élevées dans les environnements de travail et l’élimination des lois discriminatoires pour les femmes et les travailleurs migrants sont quelques-uns des problèmes auxquels les travailleurs iraniens sont confrontés.
Les femmes iraniennes sont décrites comme les moins chères de la population active et font face à plus de problèmes que leurs homologues masculins. Ceci tandis que les femmes qui travaillent ont moins de pouvoir de négociation que leurs homologues masculins et que les unités manufacturières et industrielles hésitent à embaucher des femmes mariées et, dans certains cas, emploient des femmes célibataires qui se sont engagées à ne pas se marier et à tomber enceintes.
La situation des femmes qui travaillent dans les ateliers est bien pire. La moitié des ouvriers des usines de fabrication de briques sont des femmes qui travaillent dans des conditions très difficiles.
Source : Les militants des droits de l’homme en Iran – 30 avril 2018