CSDHI – Au cours des dernières semaines, des enseignants de nombreuses villes d’Iran ont poursuivi leurs rassemblements de protestation pour chercher des réponses à leurs revendications et lancer des grèves périodiques.
Le 14 février, des enseignants et des professeurs des villes de Mashhad, Sanandaj, Khorramabad, Marivan, Oroumieh, Karaj, Ardabil et… se sont rassemblés devant leurs départements de l’éducation locaux pour protester contre la détention de leurs collègues, les conditions économiques médiocres, les bas salaires et les retards des autorités livrer leurs chèques de paie.
Les principales revendications de ces enseignants courageux étaient :
1) Être capable de fournir des conditions de vie décentes
2) Préserver la dignité des enseignants
3) Education gratuite pour tous
4) Égalisation des payes des enseignants et des éducateurs actuels et retraités
Bien sûr, le mouvement des enseignants iraniens se heurte à un obstacle majeur en matière de censure totale de la part des médias officiels iraniens. Des informations provenant d’Iran font état de très mauvaises conditions de travail dans le secteur de l’éducation du pays.
Par exemple, selon un site Web officiel, le 5 février, un enseignant de la ville de Yasuj, dans le sud de l’Iran, a été attaqué et gravement insulté. Le même jour, une lycéenne de Jahrom, dans le centre-sud de l’Iran, a été abattue. Les responsables de l’école ont affirmé qu’elle s’était suicidée.
En dépit de ces difficultés et du refus des mollahs de soutenir comme il convient l’éducation iranienne, cet important secteur de la société a poursuivi ses protestations contre le régime.
10 mai 2018 – Les enseignants ont lancé une grève à l’échelle nationale dans 34 villes.
14 octobre 2018 – Les enseignants se sont mis en grève pendant deux jours dans 103 villes d’Iran pour obtenir une couverture de presse mondiale.
13 novembre 2018 – Grève nationale des enseignants dans la plupart des provinces iraniennes.
13 décembre 2018 – Manifestation non annoncée des enseignants et des étudiants à Hamedan, dans l’ouest de l’Iran, ainsi qu’un rassemblement similaire d’enseignants à Kermanshah, également dans l’ouest de l’Iran.
20 décembre 2018 – Les enseignants des villes d’Ispahan et de Yazd, dans le centre de l’Iran, organisent un grand rassemblement qui attire l’attention des médias officiels du régime. Les enseignants d’Ispahan ont poursuivi leurs manifestations pendant près d’une semaine et le 27 décembre, les forces de sécurité ont eu recours au gaz poivré et au gaz lacrymogène pour disperser la foule.
23 décembre 2018 – Des enseignants se rassemblent à Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, affrontent des conditions de froid extrême et poursuivent leur manifestation malgré les mesures prises par la police officielle.
9 janvier 2019 – À Ispahan, les enseignants subissent la pluie et se rassemblent devant le département de l’éducation du régime.
10 janvier – Des enseignants et des professeurs d’Ispahan se sont rassemblés devant le département de l’éducation du régime pour obtenir des réponses à leurs demandes. Le même jour, des enseignants à Ardabil, dans le nord-ouest de l’Iran, ont également organisé une manifestation.
7 février – Les enseignants d’Ispahan ont organisé un rassemblement près du célèbre fleuve Zayandeh Rud, afin de répondre à leurs demandes.
14 février – Les enseignants ont lancé une grève généralisée dans plusieurs provinces.
Les enseignants de l’ensemble du pays ont poursuivi leurs grèves nationales en 2018 en organisant des manifestations continues et périodiques, maintenant leur mouvement vivant et actif et continuant de soulever des préoccupations majeures pour le régime des mollahs.