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Sans accord de leur mari, les femmes ne peuvent étudier en dentaire

16 mai 2020
in Répression
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étudiante dentaire iran
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étudiante dentaire iranCSDHI – Cette année en Iran, les étudiantes au cours d’assistante dentaire devront obtenir l’accord préalable de leur mari pour faire leurs études.

Le secrétaire du Conseil de l’enseignement dentaire du ministère de la Santé, Behzad Houshmand, a qualifié l’agitation que cela a provoqué de « propagande étrangère. »

Les activistes des droits des femmes affirment que l’exigence du consentement du mari dans cette affaire est injuste et rétrograde.

Cette année, alors que les candidates à l’examen d’entrée aux études d’assistant dentaire remplissaient leur livret d’inscription, elles sont tombées sur un ajout bizarre à la page 33 : un formulaire de consentement de leur mari.

Il s’avère que cet engagement écrit, qui a choqué les femmes et les militants de la société civile, existe depuis des années.

Ces derniers jours, cette nouvelle a une fois de plus soulevé la question du mépris des femmes par la dictature religieuse en Iran.

L’agence de presse ISNA a contacté Behzad Houshmand, pour l’interroger à ce sujet. L’ISNA s’est fait répondre que cette mesure obligatoire était en fait en place depuis des années.

Houshmand a déclaré que l’émoi qu’elle avait causé était de « la propagande des médias étrangers qui cherchent à créer des problèmes. » Il a souligné que le formulaire de consentement ne demandait pas la permission du mari pour que sa femme puisse poursuivre ses études, mais sa permission pour le lieu de travail de la candidate pendant son stage obligatoire.

Ce règlement fait apparemment partie des résolutions approuvées en 1991 lors de la neuvième session du Conseil de l’enseignement dentaire.

Il stipule en partie que « les candidates doivent présenter le consentement écrit et notarié de leur mari au secrétariat du département où elles étudient pendant le cours d’assistant, pour se rendre sur le lieu travail après l’obtention du diplôme. De même, les femmes qui ne sont pas encore mariées doivent obtenir le consentement de leur conjoint pour participer à l’examen, au moment du mariage et selon le formulaire. »

Les années précédentes, les formulaires d’engagement n’étaient remis qu’aux femmes admises au cours, mais cette fois-ci, toutes les participantes à l’examen d’entrée devront le compléter.

Toujours des excuses

Dans le passé, des décisions de cette nature semblent avoir été prises par le ministère de la Santé en coordination avec le secrétariat du Conseil d’enseignement dentaire.  

L’avocate Zahra Ravan-Aram a déclaré que ces mesures contreviennent totalement à l’article 28 de la Constitution de la République islamique. L’article 28 stipule que chacun a le droit de choisir son travail, dans la mesure où il ne s’oppose pas à l’islam, à l’intérêt public et aux droits d’autrui – et que l’État est tenu de fournir un emploi à tous et de créer des conditions égales pour tous travaux.

« Tout le monde, dans cet article, fait référence aux deux sexes, et aucune note ne peut être interprétée comme une ségrégation sexuelle », explique Ravan-Aram.

Mais en même temps, cette loi est contraire à l’article 1117 du Code civil, selon lequel un mari peut interdire à sa femme d’occuper un certain emploi s’il est contraire aux « intérêts familiaux ».

« Ces contradictions font que chaque ministère et organisation a une série de règlements administratifs restrictifs et arbitraires pour les femmes en fonction de leurs goûts », explique Ravan-Aram. Il n’y a pas de définition unique et simple des intérêts familiaux, et cette expression est laissée à l’interprétation.

« Par exemple, si j’ai un petit enfant, il est peut-être dans l’intérêt de la famille que ma femme reste à la maison et soit femme au foyer et mère, car son lieu de travail est loin et ce n’est pas dans le meilleur intérêt de la famille qu’elle rentre chez elle tard dans la nuit, et des gens lui parleront, ou son travail sera stressant, et cela affectera négativement notre relation, et le dîner n’est pas prêt à l’heure, les travaux ménagers ne seront pas bien faits… et mille autres excuses pour prouver que « l’intérêt supérieur » de la famille est en jeu. Toutes ces interprétations différentes sont des signes que la loi n’est pas fondée. »

La conséquence indirecte, dit Ravan-Aram, ne se limite pas au fait que les maris peuvent approuver ou rejeter le lieu de travail de leur femme dans le domaine dentaire. « Une femme qui a une entreprise de formation de couturière a besoin du consentement de son mari pour mettre son prénom sur le panneau. À mon avis, tous ces règlements sont enracinés dans la vision patriarcale  à l’égard des femmes. »

Des familles flambent sous la pression d’une exigence archaïque

Shiva est l’une des futures dentistes dont l’avenir a été brisé par cette exigence. Cette mère de deux enfants rêve depuis longtemps de passer l’examen d’entrée aux études d’assistante en prothèse dentaire. Elle a passé sa première année en dentisterie générale pendant sa grossesse, puis après avoir donné naissance à des jumeaux. Son mari, très instruit, possède une entreprise de transport et leurs enfants ont maintenant cinq ans.

Malgré ses promesses faites avant leur mariage, son mari ne donnera plus son consentement pour sa progression. Shiva dit qu’il ne recule devant rien pour l’empêcher d’avancer dans sa carrière ou de gagner son propre salaire – car il pense que la « cellule familiale » n’est forte que si la liberté de l’épouse est limitée.

« Je suis un être humain indépendant et mature », dit-elle, « et je ne comprends pas pourquoi ils devraient approuver un règlement selon lequel, en tant que citoyen égal, je dois faire des concessions ou mendier pour mes droits naturels et humains, pendant des heures et des heures. Le législateur ne sait-il pas que dans un système patriarcal, les hommes croient naturellement à la privation des femmes et saisissent toutes les possibilités légales pour imposer leurs propres conditions ? »

Le secrétaire du Conseil de l’enseignement dentaire a déclaré que cette décision était conforme au « renforcement de la famille ». Mais Shiva pense que cette décision entraînera des désaccords et des conflits entre les couples, et elle est sceptique à ce sujet : « Ce qu’ils veulent dire par renforcer la famille, c’est renforcer l’homme de la famille ! »

Il y a quelques années, une autre ancienne postulante, Sahar, a été forcée de remettre le formulaire de consentement à son mari et il l’a rempli. Sahar est maintenant dentiste pédiatrique et membre du corps professoral dans une université prestigieuse :

« Mon lieu travail était à Garmeh dans la province d’Ardebil », dit-elle. « Mon mari était médecin généraliste et son lieu travail était dans la même ville. Nous nous sommes rencontrés dans cette ville. Mais après notre mariage, ils ont dit qu’il fallait signer ce  formulaire d’engagement . »

Quand elle a dû apporter à son mari le formulaire de consentement, elle s’est sentie impuissante et frustrée : « C’était comme lorsqu’on nous a dit qu’il fallait la permission du mari pour que la femme obtienne un passeport. »

Source : IranWire

Tags: accord maridentairesétudiantesétudiantesdentairesaccord mari
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