CSDHI – Le vendredi 4 décembre, dans son sermon du vendredi à Téhéran, le mollah Jannati a qualifié les opposants du régime d’ «ennemis de Dieu» ajoutant que «ceux qui insultent la milice du Bassidj sont des traîtres ». Il a souligné que dans la guerre qui leur est livrée, il ne faut pas éprouver « la moindre pitié ». Il a menacé les protestataires : « Faire la guerre au système (…) va coûter cher à l'ennemi » et « ceux (…) qui trahissent seront châtiés pour leurs actes » (Agence de presse officielle Fars, 4 décembre).
Puis pour remonter le moral des miliciens du Bassidj, le mollah Jannati a fait les louanges de leurs crimes en concluant : «Il faut embrasser les mains et les bras des miliciens ».
Les forces de sécurité ont-elles aussi publié un communiqué soulignant que « la police fera preuve de sévérité avec tout rassemblement hors des périmètres prévus » (Agence de presse officielle Irna – 4 décembre). Auparavant, le chef des forces de sécurité avait déclaré que «tuer un individu pour en sauver une centaine, ce n'est pas de la violence. »
Les menaces des autorités du régime visent à renforcer le climat de peur dans la société et à dissuader la population, particulièrement les étudiants, de participer massivement aux manifestations prévues le 7 décembre.