CSDHI – Selon les informations des militants des droits de l'homme et de la démocratie en Iran, M. Majid Reza’i, un prisonnier politique des années 1980, a été arrêté lors d'un raid des agents du ministère du Renseignement et de la Sécurité (Vevak) et incarcéré à la section 209 de la prison d'Evine. Depuis son arrestation, aucune information n’a percé sur sa situation.
Les agents du Vevak ont attaqué la maison de M. Reza’i le 31 décembre 2009 à 5h30 du matin alors qu’il dormait avec toute sa famille. Ils ont arrêté M. Reza’i, âgé de 50 ans, et l'ont incarcéré à la section 209 de la prison d'Evine. Cinq agents du Vevak ont pris part au raid, et d'autres surveillait le domicile à l'extérieur.
Les agents du Vevak ont fouillé tout son domicile pendant environ trois heures, y compris les armoires, les chambres et autres lieux. Quelques-uns biens de la famille ont été détruits lors de la violente perquisition. Les agents ont confisqué un ordinateur, un récepteur satellite, des documents personnels, des carnets, une liste de téléphones et des effets de la famille. Ils ont également demandé de l'argent à la famille qu'ils ont utilisé pour le transfert de M. Reza’i à Evine.
Après enquête, la famille a été informée que le motif de l'arrestation de M. Reza’i était la présence de son enfant et de son frère au camp d'Achraf en Irak ainsi que l’installation d’une antenne satellite de la famille pour recevoir le signal de la chaîne télévisée Sima-ye-Azadi.
Depuis son arrestation, la famille de M. Reza’i n’a cessé d’être renvoyée du tribunal de la révolution, au bureau du procureur de la révolution et à la prison d'Evine, quasiment tous les jours pour trouver des informations sur sa situation. Mais, jusqu'à présent, elle n'a pas reçu de réponses et a été confrontée à des intimidations et des insultes proférées par le personnel de ces endroits.
M. Rezaï a été prisonnier politique durant les années 1980 et a passé 10 ans dans les salles de torture du régime. À la suite des supplices barbares qu’il a subis, il a les deux tympans endommagés et il souffre également de nombreuses complications physiques, y compris des problèmes cardiaques et respiratoires.
Il est à noter qu'au cours de raids et d’arrestations massives sans précédent ces dernières semaines, qui ont conduit à la détention de milliers de personnes, un grand nombre d'anciens prisonniers politiques dans les années 1980 ont été arrêtés pour avoir simplement des dossiers de prisonniers politiques ou parce qu’ils ont des proches au camp d'Achraf en Irak. Ils ont été jetés à l'isolement.
Les militants des droits humains et de la démocratie en Iran condamnent les arrestations massives de ces dernières semaines, en particulier celles d'anciens prisonniers politiques, et demande au Haut Commissaire des Nations Unies et autres instances internationales d’appeler à une action urgente du Conseil de sécurité pour examiner les crimes contre l'humanité en Iran.
Les militants des droits humains et de la démocratie en Iran
Le 20 février 2010