CSDHI – Le gouvernement iranien ralentit, perturbe, voire coupe l’Internet à l’intérieur de son pays. C’est sa méthode de contrôle social.
La frayeur des mollahs vis à vis d’Internet
Les autorités et les forces répressives, comme les pasdarans (IRGC) et les Bassidjis, expriment quotidiennement leur crainte quant aux « libertés » des internautes. En effet, ils savent qu’elles peuvent entraîner des protestations. Qui obligeront par la suite les politiciens à adopter des lois réglementant l’internet et supprimant l’information.
Ce n’est pas nouveau. Dans les années 1980, les ayatollahs ont tenté d’interdire les magnétoscopes pour la même raison. Ils ont procédé à des arrestations. Ils ont distribué des amendes à tous ceux qui étaient pris en possession d’une cassette vidéo ou d’un magnétoscope. lorsque les chaînes de télévision par satellite ont soulevé une plus grande préoccupation pour le maintien de la règle des ayatollahs.
La chasse à la télévision satellite
Ces chaînes ont diffusé des émissions sur des sujets que les ayatollahs avaient tenté de camoufler au fil des ans, ce qui a mené à l’interdiction des télévisions par satellite et de la création, de la distribution, de la réparation ou de la possession d’antennes paraboliques, passibles d’amendes, de flagellation et de prison.
Cela aussi a échoué. Ceux qui détestaient le gouvernement (et les nombres ne cessent d’augmenter) ont quand même installé les antennes paraboliques. Ils ont ainsi pris le risque d’être punis pour leur accès à l’information. 70 % des ménages possèdent désormais une antenne parabolique et les autorités savent que les sanctions sont inutiles. Après tout, les informations qu’ils tentent de cacher sont maintenant largement diffusées en ligne.
Même les médias officiels comme le quotidien Shargh ont averti que la lutte contre l’internet serait une autre défaite écrasante pour les ayatollahs. Ils les ont mis en garde contre le filtrage d’internet, car les gens trouveraient de toute façon un moyen de le contourner.
Ils continueront la répression pour se maintenir au pouvoir
Alors, étant donné que le gouvernement sait que la répression ne fait qu’entraîner une nouvelle rébellion, pourquoi continuer ? Ils ne peuvent certainement pas arrêter la diffusion de l’information, mais ils doivent essayer. Parce que leur survie en dépend. Ils doivent cacher la vérité au plus grand nombre aussi longtemps que possible. Sinon le régime tombera.
« Se soumettre à la moindre brèche dans cette domination donnerait lieu à une série de retraites pour le régime, ce qui signifie à son tour le début de la fin pour le régime iranien. La bulle d’un régime totalitaire basé sur le « mensonge », l’ « hypocrisie » et la « répression » doit toujours être protégée de toutes les manières possibles, avec les méthodes les plus extrêmes et les plus barbares », a expliqué l’opposition iranienne Mojahedin-e Khalq.
« Bien sûr, l’échec du régime à imposer ces restrictions oppressives montre la force et la détermination du peuple iranien qui s’est opposé aux ambitions répressives des mollahs », a-t-il ajouté.
Source : Iran Focus (site anglais)