CSDHI – Le 8 janvier 2020, les pasdarans ont abattu un avion de passagers ukrainien avec deux missiles sol-air. Cet acte terrible est intervenu quelques minutes seulement après son décollage de l’aéroport de Téhéran. Les missiles lancés par les pasdarans ont tué les 176 personnes à bord.
D’abord, le régime d’Iran nie toute responsabilité dans l’abattage de l’avion ukrainien
Le régime a nié toute responsabilité pendant trois jours, essayant même de blâmer le fabricant Boeing. Et il a refusé de remettre la boîte noire. Cependant, le 11 janvier, l’état-major général des forces armées a admis que c’était la faute de l’Iran. Et il a blâmé « l’erreur humaine », ce qui a déclenché plusieurs jours de protestations dans les universités et dans les villes.
Les autorités iraniennes refusent de remettre les boîtes noires
Ils n’ont cependant pas voulu remettre les boîtes noires pendant six mois. Ils ont refusé de coopérer à l’enquête internationale. De plus, en juillet, ils ont produit un rapport assez ambigu.
Le chef de l’Organisation de l’aviation civile du régime, Touraj Dehghani Zangeneh, a déclaré que la boîte noire du cockpit continuait d’enregistrer la conversation du pilote pendant 19 secondes après la première frappe et que les deux moteurs fonctionnaient toujours.
La Résistance iranienne a déclaré que cela indique que des personnes étaient encore en vie et auraient pu être sauvées après le premier missile. Pire encore, cela veut dire que les pasdarans ont lancé le second missile délibérément.
Le régime fait pression sur les familles des victimes
En décembre, l’Association des familles des victimes a publié une déclaration disant que le régime avait augmenté la pression sur les familles avant l’anniversaire, avec l’intention de couvrir leur crime.
Ils auraient même tenté de les soudoyer avec 150 000 dollars chacun dans le prochain budget, mais ce point a été supprimé.
Javad Soleimani, qui a perdu sa femme, Elnaz Nabii, a déclaré que le ministère du renseignement avait convoqué les familles des victimes et menacées d’agression sexuelle. Le père de l’étudiante Maryam Malek a déclaré que le régime avait volé les effets personnels des victimes.
Selon les familles, les pasdarans sont responsables de la mort de leurs proches
Pourtant, les familles n’ont pas reculé. Elles considèrent les pasdarans comme les principaux responsables. Ces familles veulent que justice soit faite pour leurs proches. Elles ne veulent pas de compensations. Elles demandent que des poursuites soient engagées.
« Le fait d’abattre délibérément l’avion et de tuer des êtres humains innocents est en effet un exemple de crime contre l’humanité. Le peuple iranien, en particulier les familles des victimes, ne pardonneront jamais. Elles n’oublieront jamais ce crime horrible. Ils continueront à demander justice pour les victimes innocentes », a écrit la Résistance iranienne.
Le 7 janvier, les familles se sont rendues à l’aéroport et sur le site du crash dans le village de Shahedshahr pour commémorer les victimes. Au départ, les forces de sécurité officielles ont essayé d’empêcher cela, mais les familles ont résisté.
Les étudiants iraniens ont également publié une déclaration appelant à la justice, écrivant : « Nous pensons que demander justice pour les auteurs de ce crime, est le plus grand et le plus glorieux hommage aux victimes et à leurs familles. »
Source : INU