CSDHI – Les faits. Des manifestations ont éclaté à Saravan, près de la frontière entre l’Iran et le Pakistan dans la province du Sistan-Baloutchistan. Ces évènements dont nous avons déjà parlé ont éclaté la semaine dernière. En effet, les pasdarans avaient ouvert le feu sur des transporteurs de carburant. Ils ont tué et blessé plusieurs personnes.
Les conséquences. Alors que les protestations s’intensifient et s’étendent à toute la province et au pays, les pasdarans ont pris des mesures de répression. Une quarantaine de manifestants sont morts sous les balles des pasdarans, rien qu’à Suran. Malgré cela, les protestations continuent. L’indignation de l’opinion publique augmente. Cela pourrait bien entraîner de nouvelles protestations dans tout le pays, voire un soulèvement.
Pourquoi transporter du carburant ?
Les populations pauvres de la province frontalière sont obligées de transporter du carburant pour avoir de la nourriture à mettre sur la table, à cause du chômage généralisé qui y sévit. Ensuite, ils sont pris pour cible pour la contrebande. Toutefois, en raison de l’ « interdiction économique et de subsistance » du régime à l’égard des habitants de cette province, qualifiée de « discrimination ethnique » à l’encontre des Sunnites par la Résistance, ils doivent continuer à risquer leur vie et leur liberté.
Même les médias d’Etat l’admettent. Le quotidien Mostaghel a écrit que les autorités ont longtemps négligé les habitants. Elles les ont « littéralement éliminés des sphères industrielles et commerciales du pays. » Ce serait déjà assez grave si les enfants ne recevaient pas une éducation inadéquate en raison des privations. Car cela ne ferait qu’aggraver les problèmes.
Le quotidien Mostaghel a écrit : « Pendant ces années, nous n’avons pas prêté attention à l’éducation des enfants de la province du Sistan-Baloutchistan. Selon les statistiques publiées par l’agence de presse ISNA, le taux d’analphabétisme dans cette province est proche de 37 %. Il n’existe pas non plus de recensement précis sur l’accès des femmes à l’éducation dans cette province. Les statistiques montrent que la situation de l’accès des enfants sistanais à la technologie pour les classes en ligne est très décevante. »
Pendant ce temps, le régime dépense des milliards pour ses mandataires terroristes, comme le Hezbollah au Liban, le Hamas en Palestine et la dictature de Bachar al-Assad en Syrie.
L’opposition iranienne a écrit : « Depuis des années, le régime a abandonné la province du Sistan Balouchistan. Le résultat de la pauvreté économique, culturelle et de subsistance, a mis une pression immense sur la population déjà appauvrie de cette province. D’une part, les habitants essaient de joindre les deux bouts. D’autre part, le régime impose une répression organisée contre cette communauté démunie… Par conséquent, les habitants du Sistan-Baloutchistan n’ont d’autre choix que de se soulever et de défendre leur dignité. C’est leur droit de protester. Et ces derniers jours, les Iraniens de tout le pays ont manifesté leur soutien et leur solidarité. »
Source : INU