CSDHI – Antonio Guterres, le Secrétaire Général de l’ONU s’est exprimé au sujet des exécutions actuelles en Iran, des arrestations arbitraires, des disparitions forcées, des longues peines de prison et des tortures infligées aux dissidents. Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) et les Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI / MEK Iran) ont rapporté que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a récemment souligné la situation déplorable des droits humains en Iran dans son rapport annuel au Conseil des droits humains des Nations unies. Les exécutions, les arrestations et les détentions arbitraires, les disparitions forcées, les longues peines d’emprisonnement et la torture des dissidents qui ont cours en Iran sont tous soulignés et discutés dans ce rapport.
« Les prisonniers de conscience, les militants politiques, les défenseurs des droits humains et les avocats se voient interdire de manière disproportionnée de bénéficier d’une libération temporaire. »
Certains détenus politiques ont passé des années en prison sans recevoir un seul jour de permission. Par exemple, Maryam Akbari Monfared, condamnée à 15 ans de prison pour avoir participé à des manifestations en 2009, est en prison depuis 12 ans. » C’est ce que dit le rapport. Il fait la lumière sur le sort de Maryam Akbari Monfared. La sœur et le frère de Mme Akbari Monfared sont morts lors du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988.
« Le harcèlement à son encontre a augmenté après avoir déposé une plainte officielle. Elle demandait une enquête officielle sur les exécutions de prisonniers politiques en 1988, y compris ses frères et sœurs. »
De même, Zeinab Jalalian, prisonnière politique kurde condamnée à perpétuité pour moharebeh, est détenue en prison depuis 2008 sans permission de sortie », dit le compte-rendu.
L’ONU fait pression sur le régime iranien
Les experts de l’ONU ont exprimé : « Nous sommes préoccupés par le fait que la situation puisse s’apparenter à des crimes contre l’humanité. »
« Les longues périodes de détention provisoire sont courantes. La détention provisoire jusqu’à deux ans est autorisée en vertu de l’article 242 du Code de procédure pénale dans certaines circonstances. » Depuis leur arrestation en avril 2020, les autorités ont placé en détention provisoire, les étudiants Ali Younesi et Amirhossein Moradi, y compris en isolement. »
« Le Groupe de travail sur la détention arbitraire s’est dit préoccupé en novembre 2020 par le fait que le nombre élevé de cas dans lesquels il a estimé que la République islamique d’Iran avait violé ses obligations internationales en matière de droits humains indiquait une détention arbitraire généralisée ou systémique », selon une autre section du rapport.
Protestations contre le régime actuel
Depuis un an, Ali Younesi et Amir Hossein Moradi sont détenus sans procès dans la section 209 de la prison d’Evine de Téhéran, sous le contrôle du ministère du renseignement.
Le secrétaire général des Nations unies se dit préoccupé dans son rapport par le nombre élevé de condamnations à la peine de mort et d’exécutions, par l’inclusion de la peine de mort dans le droit iranien pour toute une série de crimes, par l’imposition de la peine de mort en violation des normes relatives à l’équité des procès et par l’absence de données officielles sur les exécutions.
Le secrétaire général des Nations unies a également condamné la mort de détenus ayant participé aux manifestations en Iran. Notamment Navid Afkari et Mostafa Salehi, accusés à tort de meurtre.
Exécution de Mostafa Salehi
Les législateurs britanniques ont dénoncé la pendaison de Mostafa Salehi.
« Le Secrétaire général est préoccupé par l’utilisation d’accusations de meurtre non prouvées contre des manifestants pour justifier la peine de mort. Malgré l’indignation internationale, Mostafa Salehi et Navid Afkari seront exécutés respectivement le 5 août et le 12 septembre 2020. Ils étaient emprisonnés après avoir pris part à des manifestations en 2017 et 2018, ainsi qu’en 2019 et 2020.
Tous deux faisaient face à des accusations non prouvées de meurtre et de moharebeh et auraient été torturés pour leur extorquer des aveux qui ont finalement été utilisés comme preuves dans des procès largement considérés comme inéquitables. Salehi a été maintenu à l’isolement pendant plus d’un an, selon l’étude.
Le sous-sol de la torture en Iran
Dans l’un de ses derniers messages évoquant sa lutte contre le régime clérical, Navid Afkari a déclaré qu’il se battait contre l’adversaire le plus impitoyable de l’histoire de l’humanité.
Le rapport du Secrétaire général des Nations unies souligne la nécessité pour la communauté internationale de prendre des mesures pour faire face aux violations persistantes des droits humains en Iran.
La farce électorale présidentielle du régime pourrait exacerber les violations des droits humains, puisque tout porte à croire que le commandant suprême du régime, Ali Khamenei, a ouvert la voie à l’actuel chef du pouvoir judiciaire, Ebrahim Raïssi, pour devenir président.
Source : Stop au Fondamentalisme