CSDHI – Hier, le tribunal pénal de Téhéran a condamné au fouet un homme et une femme pour relation extraconjugale.
Dénoncés par le mari
Selon l’agence de presse officielle Rokna, la femme s’appelle Mahtab, 37 ans. L’homme est un chauffeur qui se nomme Sasan. Ils recevront chacun 99 coups de fouet.
C’est le mari de Mahtab, qui travaille comme concierge qui a déposé plainte. Selon les informations, la femme a déclaré que l’homme l’avait fait chanter en prenant des photos d’elle. Mais l’homme a nié et a déclaré que la relation était consensuelle.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé
Le 7 novembre, le tribunal pénal de Téhéran a condamné à mort Meisam, 27 ans, et Sareh, 33 ans, pour avoir eu une relation extraconjugale. Les autorités judiciaires les ont accusés d' » adultère « . La cour suprême a confirmé leur sentence.
Le 4 novembre, le tribunal pénal de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, a condamné au fouet (74 coups de fouet) puis à trois mois de prison, un prisonnier politique, Mohammad Mardi. Le tribunal a accusé Mohammad de « trouble à l’ordre public ». Son procès s’est déroulé en son absence, car il était hospitalisé.
Le 3 novembre, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné le militant syndical Kamyar Fakour à une peine de prison, à des coups de fouet et à une amende pour « publication de mensonges visant à perturber l’opinion publique » et « trouble de l’ordre public ». Le tribunal a condamné Kamyar à 50 coups de fouet, huit mois de prison et une amende de 15 millions de tomans (472€).
Des châtiments dégradants constants
Le régime iranien est l’un des rares États qui recourt encore à des châtiments dégradants. Or, toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l’exécution et la flagellation.
Plus de 100 « délits » sont passibles de flagellation en vertu de la loi iranienne. Ces délits comprennent le vol, les agressions, le vandalisme, la diffamation et la fraude. Elles couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés. Par exemple, l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, l' »atteinte aux bonnes mœurs » et les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe.
Source : Iran News Wire